Après le rejet de leurs revendications par le ministère des Affaires religieuses, et en vu des problèmes socioprofessionnelles qui mettent en déficit le cadre de vie et le travail de l'imam, le Syndicat national des imams accélère le ton et menace d'une grève pour faire entendre leurs revendications. En effet, le porte-parole et secrétaire général du Syndicat des imams Djelloul Hadjimi, a dénoncé vivement l'attitude du ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, qui a catégoriquement rejeté la revendication d'augmentation de salaires. Mais Djelloul Hajdimi assure que les revendications des imams ne se limitent pas à la question salariale. Il s'agit de revendications plus larges et plus globales directement liées au cadre du travail de l'imam et aux moyens matériels mobilisés pour lui permettre de réussir sa mission. Djelloul Hadjimi impute l'entière responsabilité au ministère de tutelle en cas de recours à des actions de protestation. Il n'écarte d'ailleurs pas le recours à des actions de rue. Le secrétaire général du syndicat des imams se dit «étonné» par la réaction du ministre des Affaires religieuses, qualifiant d'erreur «la fermeture des portes du dialogue» afin de trouver «ensemble» des solutions adéquates aux problèmes des imams qui persistent depuis de très longues années. Selon le même responsable, les imams n'ont réclamé que leurs droits ignorés depuis de longues années. La revalorisation salariale, le logement de fonction, un véhicule de service et plus de sécurité sont autant de revendications soulevées par le Syndicat des imams.