Les éboueurs de la commune d'Oran, qui ont observé un sit-in devant la Mairie, ont réclamé leur titularisation et ont demandé également le départ du maire, M. Boukhatem Nordine et du secrétaire général, M.Fakha Benaoumeur Des centaines de travailleurs de la division de l'hygiène et de l'assainissement (DHA) de la commune d'Oran ont observé, jeudi dernier , un arrêt de travail ‘'illimité'' pour dénoncer leurs titularisations qui tarde à venir depuis plus de vingt ans, du fait qu'ils n'ont pas encore été titularisés pour des motifs de mauvaise gestion de l'administration de cette importante municipalité de la ville d'Oran qui n'a pas encore retrouvé ses marques. Ainsi l'ensemble des éboueurs de cette commune activant toujours sous contrat depuis plus de vingt années, et ne sont pas, à ce jour permanisés. Actuellement les habitants s'alarment de la situation et demandent aux autorités locales de réagir immédiatement avant qu'une épidémie ne se propage. La ville d'Oran est confrontée, ces derniers temps, à un sérieux problème d'insalubrité, accentué par la grève illimitée des éboueurs de la commune qui perdure depuis plusieurs jours, entraînant des conséquences désastreuses, comme le témoignent les tas d'ordures qui débordent dans pratiquement tous les quartiers et cités. Tout simplement, la ville étouffe sous le poids des déchets ménagers qui dégagent des odeurs nauséabondes. Des immondices jetées pêle-mêle et dont une partie a été charriée par les dernières fortes précipitations qui se sont abattues sur la région, présentant ainsi de réels risques sanitaires sur la population. L'entrée en service du privé a été très mal accueillie par les travailleurs. Une centaine d'entre eux qui se sont rassemblés hier matin devant le siège de l'APC d'Oran, demandent le départ immédiat du maire Boukhatem Nordine et du secrétaire général Fakha Benaoumeur accusés de «mauvaise gestion» et exigent de voir le wali pour suspendre leur action de protestation. Ils ont également réclamé l'installation d'une commission pour enquêter sur les «dépassements et le sabotage du matériel roulant de cette division». Ils ont, en effet, accusé certaines personnes de vouloir mettre en faillite la division. Les travailleurs se plaignent, par ailleurs, de la dégradation de leurs conditions de travail. «Il n'y a ni douches, ni infirmerie, la majorité d'entre nous n'ont pas été vaccinés contre les maladies transmissibles», martèle ce travailleur. Un autre a soulevé le problème de 735 travailleurs saisonniers qui attendent depuis 20 ans d'être régularisés, mais en vain aucune suite ne leur a été réservée à ce jour. De son côté, M. Aoud Mohamed, vice-P/APC, qui, ce dernier les a accueillis dans la salle de délibération a déclaré que «cette grève a été organisée par certaines personnes sur fond de conflit syndical interne». Et d'ajouter que leurs doléances ont été prises en considération pour une meilleure prise en compte devant le prochain conseil de délibération en vue d'une plateforme de revendications qui vont êtes débattues à l'échelle nationale voire même avec la direction générale de la fonction publique en vue de leur titularisation .