Les jeunes chômeurs demandeurs d'emploi à Bethioua se sont rassemblés depuis trois jours devant le siège de l'agence de recrutement de la daïra de Bethioua qu'ils ont fermés, pour revendiquer le droit à un poste de travail. Ils étaient près de deux cents personnes à tenir un sit-in devant le siège de la daïra hier matin pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur leur situation précaire. Ils se sont rassemblés aussi devant l'accès de la zone industrielle du chef-lieu de la daïra de Bethioua pour dénoncer le népotisme observé dans le recrutement au niveau de la zone pétrochimique. «Les terres sur lesquelles sont implantées les usines appartenaient à nos grands-parents. C'étaient des terres agricoles que l'industrie a détruit. Cela ne nous permet pas d'aspirer à un poste de travail», s'interrogent les protestataires. Ces derniers, selon des sources concordantes, ont réagi à la déclaration d'un représentant de la daïra de Bethioua qui avait annoncé un taux zéro de chômeurs dans la région et la victoire contre le chômage dans la commune. «Faux, il se moque de nous. Au niveau de l'Anem, les bulletins de travail se distribuent sous la table pour le peu de postes de travail annoncés», dira un jeune chômeur. On apprend par ailleurs que ce mouvement de protestation a été préparé pour dénoncer les recrutements abusifs émanant d'une boîte privée de recrutement d'Oran qui distribue des bulletins d'emplois aux résidents d'Oran et même des wilayas à l'échelle nationale pour des postes de travail au niveau de l'usine Turc ‘'Tosyali'', qui, cette dernière a signé un contrat de prestation de services de recrutement avec cette agence privée d'Oran. Ces jeunes chômeurs de la daïra de Bethioua revendiquent des postes d'emplois au même titre que les pistonnés qui viennent d'ailleurs pour travailler dans les complexes pétrochimiques de la zone industrielle de Bethioua », tiennent à préciser les protestataires qui ont déployé des banderoles sur lesquelles ils dénoncent le «favoritisme» en matière d'embauche. Après les jeunes d'Arzew, revoilà c'est au tour des jeunes de Bethioua de revendiquer le droit à un travail et de dénoncer ce qu'ils ont qualifié de «hogra».