Les partis de l'opposition ont rejeté, ce mardi, l'installation de M. Abdelkader Bensalah en qualité de chef de l'Etat, affirmant que cette démarche "est incompatible" avec les revendications du peuple algérien. Dans ce cadre, le président du Mouvement pour la société de la paix (MSP), Abderrezak Makri a indiqué que "suite à l'installation de M. Abdelkader Bensalah en qualité de chef de l'Etat, en présence des députés pro-pouvoir et contre la volonté du peuple, il est impératif que le mouvement populaire se poursuive jusqu'à ce que le nouveau chef d'Etat démissionne de son poste", avant de plaider pour l'application de mesures politiques à travers le dialogue qui aboutira à l'installation d'une personnalité acceptée par le peuple, un chef d'Etat qui s'emploiera à la promulgation de décrets permettant de réaliser les réformes avant le retour au processus électoral. Il a estimé, à cet égard, que l'organisation des élections avant la réalisation des réformes était "comme un dédain vis-à-vis du peuple algérien, et une perte de l'image de la belle Algérie qu'a su dessiner le mouvement populaire partout dans le monde. C'est également mettre en péril la sécurité et la stabilité du pays", soulignant que "chaque partie doit assumer ses responsabilités". Pour sa part, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbes a publié sur sa page facebook qu'il s'agissait "du troisième coup d'Etat contre la volonté populaire...", estimant que l'installation de M. Bensalah à la tête de l'Etat pour une durée de 90 jours "bloque le nouvel élan tant attendu", et que le recours du pouvoir à la Constitution "mènera à l'impasse".