Les députés du parti FLN ont boycotté ce mercredi la cérémonie organisée par l'Assemblée populaire nationale à l'occasion de la commémoration des massacres du 8-Mai 1945. Le boycott des députés FLN est intervenu pour protester contre le président de l'APN, Moad Bouchareb. Présidant, mercredi, une séance parlementaire dédiée à la commémoration du 8 mai 45, Moad Bouchareb a fait face à une véritable bronca de ses propres pairs du vieux parti. En effet, en plus des députés de l'opposition, ceux du FLN ont exigé le départ de Bouchareb qui a été désigné à la présidence de l'APN suite à un coup de force de ces mêmes députés du FLN, soutenus par ceux de l'Alliance présidentielle, en l'occurrence le RND d'Ahmed Ouyahia, le MPA de Amara Benyounes et le TAJ de Amar Ghoul. Le président élu de l'APN, Said Bouhadja, avait été renvoyé et empêché d'accéder au siège de l'APN par ces mêmes qui avaient placé des cadenas à l'entrée du bureau de Bouhadja. Aujourd'hui et suite aux marches populaires et à la succession des événements qui ont entrainé vers la prison, Said Bouteflika, frère et conseiller spécial de l'ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le patron des services secrets en Algérie (Direction des services de sécurité DSS, ex-DRS), Bachir Tartag et le Général à la retraite, Mohamed Mediene dit Toufik, la donne a changé. Avec la comparution et l'incarcération d'autres hauts responsables, les députés FLN tentent ainsi de surfer sur la vague des contestations populaires et des changements pour se refaire une virginité, d'où leur opposition à Moad Bouchareb dont ils avaient cautionné la désignation au FLN et à l'APN. Une chose est maintenant sûre, un autre B est tombé (Bouchareb) en attendant les autres B, contestés par les Algériens qui manifestent depuis le 22 février dernier. A rappeler que Bouchareb a été déjà poussé à la porte du FLN, pour laisser place à Mohamed Djemaï, qui s'est accaparé, au prix de grandes controverses, les clefs du parti.