Alors qu'aucun changement majeur n'a été enregistré depuis la démission d'Abdelaziz Bouteflika, dans ce 13 ème vendredi depuis le début de la mobilisation populaire le 22 février, les Algériens continuent à investir les rues des différentes villes aux quatre coins du pays. En effet, c'est la deuxième épreuve du Ramadan. Pour le 13e vendredi consécutif, les Algériens sortent dans la rue pour réclamer un changement radical du système et une 2e République. Depuis le premier vendredi, beaucoup de revendications ont été satisfaites, mais le mouvement populaire n'a montré aucun signe d'affaiblissement, même à son 13e vendredi. Les Algériens sont toujours aussi déterminés. Ils scandent des slogans hostiles au pouvoir pour réclamer le changement par le départ de toutes les figures du régime. Malgré ce dispositif les manifestants appellent et rappellent leur pacifisme. Après avoir forcé Abdelaziz Bouteflika à démissionner, l'objectif est désormais le départ des autres ‘'B''. Le report de l'élection présidentielle du 4 juillet est également devenu une revendication majeure. Plusieurs maires des différentes régions du pays notamment de Tizi Ouzou se sont rendus à Alger avec leurs écharpes pour manifester contre l'organisation des élections présidentielles du 4 juillet. Ils avaient appelé les maires de tout le pays pour marcher aux côtés des citoyens en guise de soutien au rejet de l'élection présidentielle. Ce second vendredi de sortie de la rue en plein mois de Ramadhan est un autre test pour les Algériennes et les Algériens de réaffirmer leur attachement à leur revendication principale et consensuelle qui est le départ total du système à l'origine de la crise politique que vit l'Algérie depuis le 22 février. C'est un vendredi avec de nouveaux tifos, des slogans et des démonstrations de forte mobilisation que ni la soif ni la faim du Ramadhan n'a réussi à affaiblir.