Des dizaines de pharmaciens d'officines ont observé, ce lundi, un sit-in de protestation devant le siège du ministère de la Justice pour revendiquer la révision de la loi relative à la classification des substances psychotropes, la publication de la liste de ces substances dans le Journal officiel et la libération des pharmaciens détenus pour leur vente. Les pharmaciens ayant observé ce sit-in, auquel a appelé le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officines (SNAPO), ont déploré les jugements prononcés à l'encontre de pharmaciens qui ont vendu des substances psychotropes, ignorant que les ordonnances présentées étaient falsifiées ou établies en complicité avec leurs auteurs, hissant des slogans défendant la profession de pharmacien. Le président du SNAPO, Messaoud Belambri, cité par l'APS, s'est dit consterné par la situation actuelle que vit le pharmacien qui se retrouve « entre le marteau et l'enclume », précisant que ce dernier « peut échapper à la justice mais pas aux violences ou encore aux crimes perpétrés par des personnes dépendantes aux psychotropes ». Entre autres revendications soulevées par ce corps, M. Belambri a rappelé qu' »aucun pharmacien ne doit être déféré à la Justice avant l'établissement d'une expertise juridique de classification officielle des substances pour lesquelles il est poursuivi, une expertise devant être menée par un laboratoire médico-légal, une source accréditée ou une instance professionnelle agréée représentant les pharmaciens ».