Comme attendu, on se dirige vers une situation politique non prévue par la Constitution algérienne. Une annulation de l'élection présidentielle du 4 juillet et le prolongement de la présidence d'Abdelkader Bensalah est presque une évidence, surtout après le retrait de Belkacem Sahli et Abdelaziz Belaïd, respectivement présidents de l'ANR et du Front al-Moustaqbal. Avec l'annonce d'Abdelaziz Belaïd et celle de Belkacem Sahli, on s'oriente clairement vers une annonce de l'annulation ou report pour la deuxième fois de la présidentielle. L'absence des candidats au scrutin du 04 juillet annule de fait le scrutin. Une situation, faut-il le rappeler non prévu par la Constitution. La présidentielle du 04 juillet est compromise. Le conseil Constitutionnel ne pouvait que constater l'absence de candidatures. Le chef de l'Etat par intérim, selon la Constitution, ne peut non plus annoncer ni report, ni annulation de la présidentielle. Aussi, il ne peut abandonner son poste après le 9 juillet prochain. C'est-à-dire un prolongement de sa présidence jusqu'à l'élection d'un nouveau président de la République. Puisqu'aucune candidature recevable n'a été présentée jusqu'à minuit, l'Algérie sera une nouvelle fois face à une situation non prévue par le texte fondamental. Un nouveau vide constitutionnel se profile. On aura, désormais atteint, les limites constitutionnelles. Hier, jusqu'à 14h00, aucun candidat n'a officiellement déposé son dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel, alors que les prétendants jugés comme étant un minimum sérieux ont d'ores et déjà annoncé leur retrait de la course. à moins de 10 heures de la fin du délai de dépôt de candidatures prévu ce samedi à minuit, un seul candidat s'est présenté au niveau du Conseil constitutionnel, mais il n'a pas déposé son dossier. Il s'agit de M. Lakhdar Benzahi, militaire à la retraite, qui attendrait encore l'arrivée de formulaires signés en provenance d'autres wilayas du pays. Dans un climat pareil, le Conseil constitutionnel présidé par Kamel Fenniche ne pourrait pas valider la date du 4 juillet, en raison de l'absence de toute concurrence garantissant une élection démocratique.