Alors que la date-butoir pour le dépôt de la déclaration de candidature à la présidence de la République, en prévision de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain, intervient ce samedi à minuit, selon les dispositions de l'article 140 de la loi portant régime électoral, qui stipule que la déclaration de candidature est déposée, au plus tard, dans les 45 jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral, le 10 avril écoulé, aucun postulant ne s'est présenté auprès du Conseil constitutionnel. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Et ce ne sont nullement les lettres d'intention qui manquent puisqu'elles sont 77, dont trois de chefs de partis politiques, à déposer par les postulants à la candidature à l'élection présidentielle du 4 juillet prochain, selon un bilan du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, rendu public la veille de la fin du délai réglementaire de dépôt des dossiers de candidature auprès du Conseil constitutionnel. Sauf que parmi tout ce beau monde, seuls Belkacem Sahli et Abdelaziz Belaïd auraient réuni plus de 600 signatures individuelles d'élus d'Assemblées populaires locales ou parlementaires, réparties au moins à travers 25 wilayas exigées. Une performance que n'ont pu accomplir les autres postulants, quasi-majoritairement des inconnus mais aussi nombre de plaisantins. Mais le secrétaire général de l'ANR et le président du Front el Moustakbal ne devraient pas, néanmoins, être du rendez-vous tant contesté par la rue du 4 juillet prochain. Le bureau national du parti que préside Abdelaziz Belaïd devait trancher la question de la participation ou pas à ce scrutin, hier en fin de journée, voire même en soirée. Mais tout porte à croire que la tendance est au gel de la candidature de Belaïd tant les préalables avancés par le parti, dont, comme le soulignait, hier vendredi, le chef du groupe parlementaire du Front el Moustakbal, la mise sur pied d'une instance indépendante d'organisation des élections, ne sont pas satisfaits. Ajoutez à cela, estime encore notre interlocuteur, le climat général du pays qui ne permet pas le déroulement d'un scrutin aussi important qu'une présidentielle. Les mêmes raisons pousseraient Belkacem Sahli à renoncer à sa candidature, ceci même si le bureau national du parti qu'il dirige, l'ANR, réuni jeudi, n'a pu trancher la question tant les avis étaient partagés. Ce qui justifie la poursuite des débats dans une autre réunion prévue ce samedi, en présence de tous les membres du bureau national contrairement à la réunion d'avant-hier. Mais selon une source proche de cette instance exécutive de l'ANR, l'option du renoncement est la plus plausible. Avec le plus que probable forfait de Sahli et de Belaïd, c'est toute l'élection présidentielle qui sera remise en cause. Avec, dont, leur plausible ajournement, comme réclamé par la rue depuis des semaines. M. K.