Le coordinateur de l'Instance présidentielle du Front des forces socialistes (FFS), Ali Laskri, a réagi à l'installation d'un panel de dialogue et de médiation, affirmant que «le véritable dialogue, doit être global, transparent, inclusif et sans préalables, précédé par des mesures de détente et d'apaisement». Laskri a rejeté, lors de son intervention à la rencontre des fédérations de l'ouest à Oran, «les simulacres de dialogue initiés par les tenants du pouvoir réel , contre la volonté populaire, contre les attentes réelles et légitimes du mouvement révolutionnaire pacifique et contre toute éthique politique de dialogue inclusif , sincère et sans préalables». En indiquant que «les décideurs de ce pays s'affairent à exécuter leur propre feuille de route», prévoit-il, par «se conformer à un ordre constitutionnel obsolète et dépassé, mais au fond, elle s'ingénie à perpétuer un autre coup de force électoral et à opérer une alternance clanique sur les vestiges de l'ancien régime», accuse Laskri. Dans le même contexte, l'intervenant a indiqué que parmi les mesures d'apaisement dont le pouvoir devra mettre en pratique pour réussir un tel processus sérieux, il faudra « la libération de tous les détenus politiques et d'opinion sans distinction aucune notamment Lakhdar Bouregâa, commandant de la Wilaya IV historique, dénonçant, à l'occasion, le rejet de la demande de sa liberté provisoire». Aussi, le FFS a appelé à définir les contours et le contenu de la transition dans un pacte politique consensuel entre les forces politiques et sociales qui contiendra des garde-fous consensuels qui s'imposeront aux futures Institutions. Et qui auront comme mission «de protéger le pays, la société et les institutions contre toute dérive politique ». En indiquant que « ce pacte dans le cadre du dialogue favorisera les solutions consensuelles tout en érigeant des garanties contre toute dérive autoritaire».