Le parti du Front de libération nationale (FLN), secoué par des crises internes qui finiront à terme, par l'emporter dans leur sillage et l'entrainer au musée de l'Histoire. L'ancien parti unique qui a été, selon le SG incarcéré Mohamed Djemai, otage des opportunistes et des gens malhonnêtes, se dirige progressivement vers son autodissolution. Il est vrai que le FLN compte dans ses rangs des militants intègres, mais ces derniers ont été effacés par une horde de «militants» qui se sont servis du sigle historique du FLN pour s'enrichir souvent de manière illicite en recourant à des pratiques prohibées par la loi et la morale. Parti au Pouvoir et du Pouvoir, le FLN qui a toujours revendiqué l'exclusivité du soutien à l'ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est retrouvé dans la gêne après le 22 février 2019, quand le peuple est sorti pour dire non au 5ème mandat de Bouteflika. Or, le FLN a été le chantre et le porte-drapeau du 5ème mandat. L'ancien secrétaire général du Parti, Djamel Ould Abbes (85 ans) avait alors déclaré qu'il sera toujours là en 2030 pour soutenir Bouteflika, affirmant cependant qu'il votera à partir de sa tombe pour d'autres mandats de Bouteflika. Impliqué dans des affaires de corruption, Ould Abbes est actuellement en détention préventive à la prison d'El Harrach. L'actuel secrétaire général du parti, Mohamed Djemiai est également en détention préventive pour les mêmes motifs. Le controversé député FLN, Baha Eddine Tliba est en fuite. Il est attendu ce jeudi au tribunal de Sidi M'hamed pour répondre aux chefs d'accusation de corruption. Tliba qui était vice-président de l'APN, utilisait son poste pour bénéficier d'indus privilèges et surtout de l'immunité parlementaire, comme c'est le cas de plusieurs députés. Force est de constater aujourd'hui que plusieurs députés et dirigeants du FLN sont jetés en prison ou recherchés par la justice. Cette situation a plongé le parti dans un silence complet en cette période de précampagne électorale. Les dirigeants du FLN au sein du Comité central ou du Bureau politique ne sachant plus sur quel pied danser.