Le Président de la République Abdelmadjid Tebboune a chargé le premier ministre Abdelaziz Djerad de préparer un projet de loi criminalisant les discours de haine et de racisme, selon un communiqué de la Présidence de la République. « Cette mesure qui a été prise après avoir constaté une recrudescence du discours de haine et d'incitation à la fitna a pour but de fermer les portes devant ceux qui exploitent la liberté et le pacifisme du Hirak. Des mesures disciplinaires toucheront tous ceux qui brandiront des slogans qui menacent la cohésion nationale. » lit-on dans le communiqué de la Présidence. Le président a rappelé que « tout le monde est tenu de respecter la constitution et les lois de la République, en particulier ce qui concerne le respect des constantes de la nation, les éléments fondamentaux de l'identité nationale, de l'unité nationale et des symboles de l'Etat et du peuple », conclut le communiqué. Cette décision intervient au lendemain du limogeage du directeur de la culture de la wilaya de Msila qui avait tenu des propos d'une extrême gravité traitant le martyr Abane Ramdane de « traître ». Dans un communiqué publié hier sur sa page Facebook, le Ministère de la Culture a désavoué le directeur de la culture, en qualifiant ses propos d'inacceptables. Pour rappel, des citoyens ont lancé un appel pour l'arrêt et la criminalisation du discours de la haine dénonçant le discours de la haine » diffusé via certaines chaines de télévision ou encore sur les réseaux sociaux. » Les Signataires de cet appel/ des journalistes, des professeurs , des militants ou encore des citoyens de tous bords, rappellent le rôle des institutions publiques et déclarent » Nous appelons les responsables de toutes les institutions publiques chargées d'assurer la sécurité des citoyens, y compris les institutions de sécurité, le pouvoir judiciaire et l'administration, à assumer leur responsabilité et à prendre toutes les mesures urgentes contre les canaux qui véhiculent le discours de discorde, de les tenir responsables et de les punir, que ce soient des médias ou des individus. » A noter que la pétition a recueilli pas moins de 1 500 signataires.