Les chercheurs pensent actuellement qu'entre cinq et 40 cas de coronavirus sur 1 000 entraîneront la mort, avec une meilleure estimation de neuf sur 1 000, soit environ 1 %. Mais cela dépend d'une série de facteurs : l'âge, le sexe, l'état de santé général et le système de santé de votre pays. La plupart des cas de la plupart des virus ne seront pas comptés parce que les gens ont tendance à ne pas consulter le médecin en cas de symptômes légers. Il est peu probable que les différents taux de mortalité que nous constatons dans le monde soient dus à des versions différentes du virus. Selon les recherches de l'Imperial Collège, c'est parce que les différents pays sont plus ou moins capables de repérer les cas les plus bénins et les plus difficiles à compter. Il faut du temps avant qu'une infection n'entraîne la guérison ou la mort. Les scientifiques combinent des éléments de preuve individuels sur chacune de ces questions pour dresser un tableau du taux de mortalité. Par exemple, ils estiment la proportion de cas présentant des symptômes bénins parmi de petits groupes définis de personnes qui sont suivis de très près, comme les personnes sur les vols de rapatriement. Certains types de personnes sont plus susceptibles de mourir si elles contractent un coronavirus : les personnes âgées, les malades et, peut-être, les hommes. Dans la première grande analyse de plus de 44 000 cas en Chine, le taux de mortalité était dix fois plus élevé chez les personnes très âgées que chez les personnes d'âge moyen. Les taux de mortalité étaient les plus bas chez les moins de 30 ans – il y a eu huit décès dans 4 500 cas. Et les décès étaient au moins cinq fois plus fréquents chez les personnes souffrant de diabète, d'hypertension artérielle ou de problèmes cardiaques ou respiratoires. Le nombre de décès était même légèrement plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Un groupe d'hommes de 80 ans en Chine pourrait présenter des risques très différents de ceux des hommes du même âge en Europe ou en Afrique. Nous ne pouvons pas comparer les taux de mortalité car de nombreuses personnes présentant de légers symptômes de la grippe choisissent de ne jamais consulter un médecin. Nous ne savons donc pas combien de cas de grippe, ou de tout nouveau virus, sont recensés chaque année. Mais la grippe continue de tuer des gens chaque hiver. Au fur et à mesure de l'évolution des données, les scientifiques pourront se faire une idée plus précise des personnes qui seraient les plus exposées. Le conseil de base de l'OMS est que vous pouvez vous protéger contre tous les virus respiratoires en vous lavant les mains, en évitant les personnes qui toussent et éternuent et en essayant de ne pas toucher vos yeux, votre nez et votre bouche.