Comme chaque année, la planète entière commémore le 21 mars, la journée internationale des forêts. L'Algérie, victime d'une déforestation à outrance durant plus d'un siècle de colonisation se retrouve en plus en manque de verdure vus le développement urbain et la perte de terres agricoles. Tout y est pour rendre le cadre de vie du citoyen agréable. Il suffit d'un éveil. Nos villes devraient être des forêts si l'on se remettait aux recommandations des spécialistes. Pour éviter d'être déconnecté de la nature en milieu urbain, des travaux d'aménagement extérieurs des allées piétonnières s'illumineraient fort bien avec la présence d'arbres qui sont une composante vitale de l'embellissement urbain. Au lieu de lugubres réverbères esseulés. Plantés de manière linéaire et régulière, le long des trottoirs et allées, donnant une trame verte éclatante à la voie publique, favorisant le bien-être physiologique et mental des usagers qui respirent un air frais entremêlé à des émanations plus douces les unes que les autres en même temps qu'une sensation d'une plongée spirituelle au fin fond de mère-nature. L'on peut si bien créer les conditions nécessaires pour préserver la qualité de notre cadre de vie étouffé par la pollution atmosphérique et sonore qui nuit énormément à notre santé et à notre environnement. Soit dit que la pollution atmosphérique a une coïncidence directe sur la qualité de l'eau et sur les sols. Boiser, une culture et un mode de vie. Planté dans une fosse meublée de terre végétale et abreuvée, l'arbre au fil du temps développe un système racinaire tout en s'élevant vers le ciel. Parfois, la force de certains arbres de par leurs racines va jusqu'à occasionner des dégâts sur les revêtements des trottoirs ainsi que les bordures transformant ainsi le déplacement des piétons acrobatique et même dangereux. Et c'est ainsi qu'une étude est nécessaire auparavant et souvent l'on fait recours de préférence un revêtement perméable mais inerte et une barrière anti rhizomes autour de l'arbre dont le rôle est de pousser les racines vers le haut ce qui facilite leur éliminations. Un bel arbre est un arbre bien entretenu. Si l'élagage est synonyme d'esthétique, les branches mortes ou dangereuses devraient faire l'objet d'un taillage permanent. L'arbre, un grand ami. Un ami au présent et pour toujours. Un ami négligé. Ne serait-il pas temps de créer un service d'espace vert avec un budget établi chaque au niveau des organismes locaux ? Ainsi l'arbre et son entourage immédiat, l'espace vert tant réclamé, auront des « parrains » pour un entretien régulier ; des services que l'on encourage à préserver la biodiversité et qui surement engendreront des énergies qui sauront inculquer la culture du reboisement, la création d'espaces verts et l'amour des plantes en général. Vue la complexité de la gestion et l'entretien de l'arbre en milieu urbain, certains pays ont fait que la gestion de cet élément vital relève de la mission d'une direction des espaces verts dont dépendent au plus bas niveau des services tels l'urbanisme, et la voirie. Dans ce contexte une démarche prise par le ministère de l'intérieur et des collectivités locales et l'aménagement du territoire a émis une instruction en date 03 octobre 2019 invitant les walis, les chefs de daïras, ainsi que les P/APC à élaborer un «plan vert urbain» pour la promotion et la réalisation de nouveaux espaces verts de proximité. A cet effet, des commissions locales devraient être mises sur pied pour faire parvenir des rapports bimestriels. La vision étant à long terme, selon l'instruction, tiendrait compte du développement local durable axé sur l'embellissement de la ville, son attractivité et l'amélioration de la qualité et du cadre de vie du citoyen. Ainsi les responsables locaux sont invités à élaborer un plan vert urbain.qui est une bonne initiative pour la gestion et le développement durable de l'espace vert délaissé et négligé des années durant. Dans un autre contexte, des études ont montré que les patients hospitalisés qui suivent la croissance d'arbres se rétablissent plus rapidement et souffrent moins de complications que ceux qui n'ont pas accès à cette faveur. La nécessite de protéger l'arbre est devenue primordiale et urgente ; c'est l'outil urbanistique le plus facile à mettre en œuvre. Ses bienfaits sont énormes. Non seulement il purifie l'air en absorbant les polluants atmosphériques mais il réduit la température en procurant de l'ombre, absorbe le bruit, décore et embellit, nous fournit parfois des remèdes médicinaux tout en émettant des odeurs qui nous ressourcent en énergie et bien-être. D'autres bienfaits de l'arbre se résument en l'habitat par excellence d'oiseaux, le refuge de tant d'espèces d'animaux en plus qu'il empêche l'érosion des sols et il se trouve qu'il est doté d'intelligence, selon les dernières découvertes d'éminents scientifiques datant tout juste d'une année. En effet l'arbre perçoit la gravité, le vent et la position qu'il peut corriger. Cet être vivant symbole de grandeur, si majestueux même s'il est timide, oui timide, et rabougri nous ravit et ne cesse de nous étonner. En effet les frondaisons de certains arbres n'entrent jamais en contact évitent d'entrelacer leurs branchages pour procurer un espace libre et laisser filtrer la lumière essentielle à la photosynthèse tout en évitant de partager des maladies afin de protéger le groupe et permettre sa survie. Cette créature vitale, vénérée et adulée chez certaines peuplades, mérite respect et protection, suivant ce que l'on inculque au citoyen dès la petite enfance en plus de ce qui lui est enseigné dans les écoles. Enfin concernant nos amis inférieurs qui partagent avec nous la vie sur cette planète, rappelons que "les plantes sont des êtres pleins de tact, bougeant tout le temps, mais à leur rythme, plus calme que le nôtre".