Les ressortissants algériens bloqués en Turquie sont en train de vivre un double calvaire. Alors qu'ils attendaient leur rapatriement au pays, les hôtels qui les hébergeaient à Istanbul ont décidé de les expulser, faute du non règlement des frais de leurs hébergements. En effet, les ressortissants algériens se retrouvent dans la rue, livrés à eux même en ce mois sacré, après avoir été expulsés des établissement hôteliers chargés de les héberger, a indiqué le député de l'émigration Noureddine Belmeddhah, sur sa page Facebook. « Les propriétaires de ces hôtels auraient pu ne pas les expulser notamment en ce mois de Ramadhan, vu que leurs établissements resteront encore fermés », s'est interrogé le député. Ajoutant que les frais seront pris en charge par l'Etat algérien. « C'est l'ambassadeur algérien qui s'est engagé à ce propos », précise-t-il. Il ajoute cependant, que cette situation ne concerne pas que les ressortissants algériens, « mais aussi les ressortissants de plusieurs pays qui se retrouvent dans la même situation ». « Des ressortissants malades, des enfants, des personnes âgées se sont retrouvé à la rue », explique le député qui déplore aussi le calvaire d'autres algériens bloqués dans d'autres pays. En outre, le député a souligné que l'Etat avait programmé une opération de rapatriement pour la première semaine du mois de Ramadhan, sur une base de 10 000 ressortissants inscrits au niveau des consulats. Ce nombre a dépassé les 33 000, lors des réinscriptions sur le site du ministère de l'intérieur. « Et c'est ce qui a poussé les autorités à revenir sur leur décision », ajouta-t-il. De leur côté, les ressortissants algériens bloqués en Turquie ont interpellé le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune, pour « intervenir rapidement » afin de trouver une solution à leur situation, déplorant leur expulsion des établissements hôteliers chargés de les accueillir.