L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) a condamné, énergiquement, les campagnes de provocation et le discours de haine, véhiculés par certains sur les réseaux sociaux" et appelle, par ailleurs, au strict respect des conditions d'hygiène et de prévention lors des couvertures ou dans les studios de diffusion de programmes y afférents. L'ARAV a émis une série de recommandations visant à réguler le rôle des médias audiovisuels dans l'encadrement du débat relatif à l'enrichissement de la mouture de l'avant-projet d'amendement de la Constitution, a indiqué un communiqué de l'instance. L'ARAV a précisé que ses recommandations et directives visaient à "réguler le rôle des médias audiovisuels dans l'accompagnement de l'effort national et l'encadrement du débat relatif à l'enrichissement de la mouture de l'avant-projet d'amendement de la Constitution, eu égard à son importance et pour asseoir de nouvelles bases pour l'Algérie nouvelle". Cette démarche découle de "la responsabilité sociale et du rôle efficace que jouent les médias audiovisuels à l'effet de sensibiliser et de garantir, autant que faire se peut, l'enrichissement et le débat de la mouture de la Constitution dans le cadre du respect des règles professionnelles et d'éthique", précise l'ARAV. Ces recommandations soulignent "l'importance d'un débat approfondi et d'un enrichissement constructif à même de permettre à tout un chacun d'accéder aux informations vraies sur le contenu de la mouture de la Constitution qui reste perfectible", et de contribuer à l'élargissement de la concertation et du débat pour inclure les différentes franges de la société. Dans ses orientations, l'ARAV appelle à "traiter avec objectivité et impartialité et encadrer le débat dans le respect des opinions différentes et des normes professionnelles et d'éthique", tout en "s'engageant à garantir la diversité et la participation des différentes sensibilités et orientations intellectuelles et politiques, ainsi que les composantes culturelles et linguistiques dans toutes forme et type de couverture médiatique, à même d'assurer une couverture au niveau national et également impliquer notre communauté à l'étranger ", ajoute le communiqué. Elle recommande également "d'impliquer la catégorie des jeunes dans les débats, étant l'avenir de l'Algérie", de "prendre en considération la catégorie des personnes aux besoins spécifiques en leur assurant les moyens nécessaires et appropriés qui leur permettent de participer au débat et à son enrichissement, et d'"impliquer les spécialistes et les professionnels dans les différents programmes d'information ou de débat, les entrevues et les émissions de débat, en confiant cette tâche à des journalistes compétents qui maîtrisent ce dossier". A ce propos, l'ARAV souligne qu'il "est interdit, lors de la diffusion de programmes radio et télévisuels dédiés au débat de la mouture de la Constitution sur leurs sites électroniques ou sur les pages des réseaux sociaux, de faire un montage ou d'en extraire des passages, de manière à entamer l'essence même du contenu originel ou de déformer son véritable sens".