L'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV) a appelé l'ensemble des médias audiovisuels et électroniques, à la veille du lancement de la campagne électorale pour la présidentielle du 12 décembre prochain, prévu dimanche prochain, à la contribution "efficace et responsable" à la consécration du principe "d'égalité", à travers la facilitation de l'accès des candidats, via leurs chaines, au grand public. L'ARAV qui participe, avec ses moyens et son plein engagement, aux efforts consentis pour la réussite de cette échéance nationale, exhorte l'ensemble des médias audiovisuels et électroniques à la contribution efficace et responsable en consécration des obligations du service public, qui leur incombent en vertu de la loi, pour éclairer les citoyens à travers leurs différents programmes et émissions, et faciliter l'accès des candidats, via leurs chaines, au grand public conformément au principe d'égalité, en accordant le même temps de parole aux candidats dans les médias audiovisuels et électroniques, indique l'Autorité dans un communiqué. Les médias audiovisuels et électroniques sont tenus, pour mener à bien la mission du service public en lien avec la campagne électorale, "au respect des règles prévus dans la Constitution et des différents textes juridiques, notamment ceux liés directement à l'activité audiovisuelle en matière d'exigences en rapport avec l'échéance présidentielle du 12 décembre 2019", rappelle l'ARAV. Partant de ce principe, précise la même source, chaque candidat s'emploiera à convaincre les électeurs de son programme électoral où du programme de son parti politique par les différents moyens prévus par la loi, y compris l'expression directe via les chaines de télévision publiques et indirecte via les autres médias audiovisuels et la presse électronique. Pour l'ARAV "le respect des différentes lois y afférentes, particulièrement les règles et les principes par l'ensemble des candidats et des acteurs du secteur de l'information "contribuera à la réussite de la campagne électorale attendue et à convaincre l'électeur de la réunion du climat favorable à choisir le programme électorale à même de faire participer le citoyen au scrutin pour élire un président de la République, jalon essentiel à l'édification d'une Algérie nouvelle, l'Algérie des institutions, des droits et des libertés". Rappelant également l'article 178 qui stipule que "Les médias audiovisuels nationaux autorisés à exercer en application de la législation et de la réglementation en vigueur, participant à la couverture de la campagne électorale, sont tenus de garantir la répartition équitable du temps d'antenne entre les candidats", l'ARAV a relevé que la campagne électorale ne peut être menée en dehors de la période prévue, par quiconque quel qu'il soit, quel que soit le moyen". En ce qui concerne l'activité audiovisuelle, l'ARAV a rappelé l'article 47 qui stipule qu'un cahier des charges générales pris par décret, après avis de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel, "fixe les règles générales imposables à tout service de diffusion télévisuelle ou de diffusion sonore", précisant que le cahier des charges énonce dans son article 48, notamment les prescriptions permettant de "respecter les exigences de l'unité nationale, de la sécurité et de la défense nationale, de respecter les intérêts économiques et diplomatiques du pays, de se conformer à la référence religieuse nationale, de respecter les autres références religieuses et de ne pas porter atteinte aux autres croyances et religions, de respecter les constantes et les valeurs de la société, de respecter les valeurs nationales et les symboles de l'Etat tels que définis par le Constitution". Le cahier des charges énonce également "de promouvoir la citoyenneté et le dialogue, de respecter le pluralisme partisan et le pluralisme des courants de pensée et d'opinions dans les programmes de diffusion sonore et télévisuelle, de respecter les règles professionnelles, d'éthique et de déontologie dans l'exercice de l'activité audiovisuelle quels qu'en soient la nature, le support et le mode de diffusion, de ne pas diffuser des programmes ou des publicités trompeurs, de ne pas vendre des espaces publicitaires pour la campagne électorale, outre de se conformer aux règles et aux obligations de production e de diffusion des émissions relatives aux campagnes électorales, en application de la législation et de la règlementation en vigueur". Le cahier des charges stipule également d'autres prescriptions, notamment "de maintenir l'impartialité et l'objectivité et de ne pas servir l'intérêt et la cause des groupes d'intérêts politiques, ethniques, économiques, financiers et religieux ou idéologiques et de ne pas porter atteinte à la vie privée, à l'honneur et à la réputation des personnes et à la vie privée des personnalités publiques".