Un groupe de scientifiques a découvert une particularité du coronavirus SRAS-CoV-2 qui pourrait expliquer pourquoi cet agent pathogène a provoqué une pandémie, d'après une étude publiée dans la revue scientifique eLife. La protéine des pointes de la couronne du SRAS-CoV-2 contient une séquence d'activation identique à une partie de la protéine des cellules humaines, ce qui lui permet d'infecter l'Homme, affirme une équipe de chercheurs indiens et américains qui a publié les résultats de son étude dans la revue scientifique eLife. Les scientifiques ont comparé l'agent pathogène du Covid-19 avec les souches de SRAS-CoV, qui provoque une pneumonie atypique, et des souches responsables de zoonoses. Cette comparaison a montré que le SRAS-CoV-2 possède une séquence d'activation, au site de clivage dit S1/S2, similaire aux séquences observées notamment dans les virus de grippe. Clivée par la furine, une enzyme présente dans la membrane cellulaire, cette séquence perturbe son fonctionnement et finit par provoquer des problèmes respiratoires. Cette partie du SRAS-CoV-2 «est absente chez les coronavirus précédemment séquencés», indiquent les chercheurs dans leur article. La pandémie de Covid-19 est en partie due à ce «mimétisme ciblé» du coronavirus, suggèrent les scientifiques. De son coté, l'OMS distingue plusieurs syndromes cliniques associés au SARS-CoV-2 : la maladie non compliquée, la pneumonie non sévère, la pneumonie sévère, le SDRA (syndrome de détresse respiratoire aigue), le sepsis et le choc septique. Dans les cas les plus graves de Covid-19, qui nécessitent une prise en charge médicale : des signes respiratoires (difficultés à respirer pouvant conduire à un syndrome de détresse respiratoire aiguë c'est-à-dire une défaillance des fonctions respiratoires). Chez les enfants : toux ou difficultés respiratoires associées à l'un des signes suivants : cyanose, détresse respiratoire aiguë (geignement), signes de pneumonie avec un signe d'alarme : prise de boisson ou allaitement impossible, perte de connaissance ou convulsions. Ainsi donc, la mortalité du Covid-19 est importante chez les adultes, surtout les plus âgés. En France, selon le ministère de la Santé, 9 personnes sur 10 qui décèdent du Covid-19 ont plus de 65 ans. Dans son bulletin du 29 mai 2020, Santé Publique France indique que sur les 28 530 décès de patients COVID-19 entre le 1er mars et le 26 mai 2020, au moins 92% sont âgés de 65 ans ou plus. L'âge médian au décès est de 84 ans et 91% avaient 65 ans et plus.