Le patron du groupe ETRHB, Ali Haddad ainsi que plusieurs autres anciens hauts responsables et des ex- ministres ont comparu dimanche 21 juin devant le juge de tribunal de Sidi M'hamed dans des affaires de corruption. En effet, Ali Haddad est poursuivi, ainsi que des membres de sa famille et plusieurs anciens hauts responsables de l'Etat, pour « blanchiment d'argent, pressions sur des fonctionnaires afin d'obtenir d'indus avantages, corruption de fonctionnaires et financement occulte de campagne électorale ». Les accusés dont les ex-Premier ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sallal et les anciens ministres des travaux publics Amara Ben Younes, Amar Ghoul, Abdelghani Zaalane, Boudjama Telai, et les anciens ministres de l'industrie, Youcef Yousfi, Bada Mahdjoub, Kadi Abdelkader, ainsi que Boudiaf Abdelmalek et Bouchaoureb Abdessalam, seront jugés dans des dossiers de corruption concernant les projets de l'autoroute reliant Zeralda à Boudouaou, ainsi que la piste d'entrée de la nouvelle aérogare de l'aéroport international d'Alger et l'usine de ciment à Relizane. Les anciens responsables au sein du gouvernement sont poursuivis pour «octroi d'indus avantages», «abus de fonction dans le but de d'octroyer d'indus avantages à autrui», «conflit d'intérêt», «trafic d'influence», «corruption», «dilapidation de deniers publics» et «complicité dans la dilapidation de deniers publics». D'autres ministres a l'instar de Ammar Tou, Karim Djoudi, et Abdekader Bouazgui, ainsi que Mohamed Khenfar, ex-wali d'El Bayadh, ont obtenu un non-lieu dans cette affaire, et seront peut être convoqué comme témoins. Ali Haddad a été condamné dans une affaire par le même tribunal à 7 ans de prison en décembre dernier (peine réduite en appel à 4 ans de prison en mars). Ouyahia, Sellal, Yousfi, Bedda et Bouchaoureb ont été également condamnés dans la même affaire. C'est en revanche le premier procès pour Amara Benyounès et Amar Ghoul.