A l'instar des autres régions du territoire national, des malades nécessitant une transfusion de sang sont en nette augmentation au centre hospitalier de Sidi Bel Abbés où presque tous les jours des appels sont lancés au moment des prières dans les différentes mosquées de la cité. Malheureusement, force est de constater que les donneurs ne se « bousculent » pas au CHU pour peut-être, sauver une vie, sait- on jamais, hélas. Alors que la solidarité des algériens est sans égale, le don du sang est loin n'être chose courante à Sidi Bel-Abbés, loin s'en faut, et le constat est réellement grave malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation vers les populations. Et il n'y a pas de substitution car ce précieux liquide n'est fabriqué par aucune machine sauf par le corps humain, à juste titre. A Sidi Bel Abbés, le centre mobile de collecte du sang du CHU Hassani Abdelkader se pointe quotidiennement près de la place du premier novembre pour accueillir d'éventuels donneurs et a même innové en se présentant devant la mosquée du centre ville à l'occasion de la prière du vendredi, une aubaine pour les fidèles de sacraliser leur foi. Toujours dans cette optique, il faut rappeler que la fédération algérienne des donneurs de sang qui déploie des efforts notables dans ce sens est représentée dans plus d'une trentaine de wilayas du pays avec un fichier de 60.000 donneurs permanents, souffrent de l'absence d'assistance dans plusieurs régions du pays, selon nos informations. D'autre part, il est utile de souligner que pour beaucoup de personnes approchées pour une explication quant à ce désintéressement à donner son sang, dans la majorité des cas, il ressort d'une psychose de tomber malade en mettant en cause le matériel de prélèvement qui laisse supposer des doutes quant à sa stérilisation. Aussi, cette étiquette, c'est au corps médical de l'effacer des esprits des résistants par un travail d'information et de sensibilisation en expliquant aux donneurs l'inexistence de risques à la santé de cette opération. Par ailleurs, il est à constater que dès l'annonce d'une catastrophes se produit l'élan des citoyens surprenant vers les centres de collecte. Mais ce geste devrait se manifester périodiquement car les besoins se font croissants et toujours pressants dans les hôpitaux. Au CHU de Sidi Bel-Abbés, il arrive que des interventions chirurgicales soient différées faute d'absence de sang du groupe du patient. Et c'est dans une telle conjoncture que les dons doivent affluer pour servir au moment opportun, car une telle action est qualifiée de geste humanitaire. Enfin, il est à rappeler que la fédération nationale des donneurs de sang a prévu dans son programme d'action d'honorer ces derniers en tant que réguliers à cet acte à chaque circonstance particulière (catastrophe naturelle).