Mostaganem, de par sa situation géographique stratégique, est finalement devenue un pôle par excellence de transit pour les migrants algériens et étrangers qui empruntent sa trentaine de plages pour rejoindre l'Europe via par l'Espagne, sise juste à 200 kilomètres par la voie maritime. Depuis, il n'y a de jour qui passe sans l'annonce d'embarcations qui ont pris le large à partir de son littoral. Plus de 600 ''clandestins'' ont été arrêtés depuis le mois d'Aout à Octobre, et plus d'une cinquantaine de cas d'émigration clandestine ont été traités en cours de justice ! En effet, le littoral mostaganemois d'une distance de 123 kilomètres débutant à El Macta et à El Bahara a fini par ''enchanter '' les candidats au suicide, venant de toutes les wilayas du pays, du Maghreb et de l'Afrique subsaharienne , de par sa proche proximité des côtes ibériques et parait également comporter un énorme potentiel de lieux de départ, difficiles à surveiller à travers ses plages désertes en cet automne. Depuis le mois d'Aout , le phénomène de la ''harga'' n'a cessé de prendre de l'ampleur et fini par devenir le sujet d'actualité de tous les Mostaganemois si étonnés de voir leur wilaya devenir une véritable plaque tournante de l'émigration clandestine. En ce sens, l'appât du gain au détriment des candidats à la ''harga '' a fini par éveiller l'intérêt d'une ''faune'' d'escrocs en tous genres et faire de ''la perle de la Méditerranée'', la ville de prédilection de leurs sales desseins. Malheureusement, ces folles aventures en mer finissent souvent à la dérive, car les moteurs en parfait état des embarcations sont devenus hors de prix, poussant les passeurs à ''bricoler '' de vieux moteurs pour tenter de gagner les rives espagnoles et font que bon nombre de tentatives finissent en catastrophes au point que les ''harraga'' à la dérive après une panne ont de plus en plus recours au numéro vert pour appeler au secours, mais vainement, et finissent en proie pour les poissons. A Mostaganem, le phénomène de la ''harga'' n'est point nouveau, il date de l'année 2004, la première embarcation de fortune a pris son départ de la plage d'El Bahara, en emportant à son bord de jeunes pêcheurs qui sont parvenus après tant de risque à Alicante et ont fini par se rendre en France, à Perpignan chez des proches parents. Depuis le mois d'Aout et d'une semaine à l'autre, des aventuriers de tous âges et de toutes catégories sociales confondues, originaires de plusieurs wilayas du pays, s'embarquent des plages de la wilaya de Mostaganem pour tenter d'atteindre les côtes ibériques. Selon des sources sécuritaires, 450 candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés en Août et Septembre derniers, alors qu'au mois d'Octobre, prés de 200 individus ont été interceptés dont tout dernièrement 52 ''harraga'' ont été arrêtés, dont deux mineurs et deux femmes, 16 personnes de nationalité tunisienne, trois autres de nationalité égyptienne et une personne de nationalité marocaine, qui sont entrées illégalement sur le territoire national. Quant à la justice, depuis cette folle ruée vers la mort, plus d'une cinquantaine de cas d'émigration clandestine ont été traités au sein de ses cours. Rappelons à ce sujet que l'Espagne a délégué tout dernièrement le président de son gouvernement pour tirer la sonnette d'alarme sur ce phénomène qui s'est distingué par un flux des plus importants sur ses cotes, de migrants clandestins à bord d'embarcations de fortune, et qu'il est temps pour le traiter entre les deux pays et mettre une fin . Signalons que parmi ces suicidaires en mer, prés de 300, tous originaires de la wilaya de Mostaganem étaient à bord d'une vingtaine de barques et ont été ''pris'' par les gardes-côtes espagnoles au large de Murcia et ont été transférés sur un îlot. Face à ce drame qui se joue au quotidien à Mostaganem, n'est-il pas temps de mettre un terme aux pleurs de ces mères qui attendent vainement au seuil des portes de jour en jour , le retour de leurs enfants et surtout de tenter d'éradiquer une fois pour toutes, les terribles maux ( chômage , mal-vie, etc....) qui les poussent à s'offrir en pâture aux poissons de la Méditerranée !