L'épidémie de Covid-19 n'a pas cessé de progresser en ce mois de novembre à Oran avec l'arrivée quotidienne de plus de 100 nouveaux cas positifs dans les établissements hospitaliers. Ce qui n'a pas manqué de placer les hôpitaux et le personnel soignant sous une pression permanente. Une situation épidémiologique qui va probablement déclencher "le plan B" de la Direction de la santé et de la population (DSP) qui avait prévu de mobiliser tous les services de santé à l'exception des maternités et des urgences lorsque les contaminations quotidiennes dépasseraient les 114 cas. Selon la cellule de communication de l'établissement sanitaire de l'EHU d'Oran qui nous a informé que plus de 12.000 tests PCR (réaction de polymérisation en chaîne) ont été effectués depuis mars dernier à l'EHU d'Oran dans le cadre de la prise en charge des malades atteints de la Covid-19, dont 5.000 déclarés positifs, et ce, depuis la déclaration de la pandémie en mars dernier, l'on enregistre plus de 23.000 consultations Covid-19 et 12.000 tests PCR dont 5.000 positifs ont été effectués, en plus des 500 scanners, également positifs, a-t-on indiqué de la même source. Il n'est donc pas étonnant que les services dédiés à la Covid-19 soient saturés comme à l'EHU ou encore au CHUO qui a dû ouvrir de nouveaux services pour l'hospitalisation des malades. A l'hôpital Chtaïbo, réservé aux cas les plus graves de la Covid-19, ce sont 120 malades qui sont pris en charge, dont 90 ont dû être placés sous oxygène, comme l'a expliqué la professeure en charge de l'unité Covid-19 de cet établissement lors de son intervention à la radio locale. Elle a souligné que de plus en plus de malades arrivant dans cet hôpital (soit au minimum 5 par jour) sont souvent très sérieusement atteints et que 32 patients se trouvaient en soins intensifs. L'Hôpital de Chtaïbo a, par ailleurs, réservé une unité mère-enfant pour les femmes enceintes atteintes par le virus, qui doivent y demeurer après l'accouchement pour des soins. Pour ce qui est des moyens, il est à signaler l'existence de deux services de réanimation spécial Covid-19 chapeautés par l'EHU, le premier de 32 lits à l'hôpital de Hai Nedjma et l'autre de 20 lits au niveau de la crèche de l'EHU, transformée en centre Covid-19. Une autre unité est également dédiée aux malades mentaux positifs au Covid-19 dans la même structure de Chtaïbo où une psychiatre de l'établissement psychiatrique de Sidi Chami s'est mobilisée pour la prise en charge de cette catégorie de patients très peu évoquée jusqu'ici.