Alors que l'unique service infectieux de la wilaya d'Oran se trouve au CHU d'Oran, la plupart des malades Covid, sont désormais pris en charge par l'autre établissement universitaire, l'EHU 1er-Novembre. Dans un communiqué rendu public hier par la cellule de communication de cet établissement de santé, il est indiqué que 70% des patients atteints de Covid-19 sont désormais pris en charge par l'EHU 1er-Novembre qui s'est vu aussi confier l'exploitation du nouvel hôpital de Chtaïbo réservé pour les seuls cas de Covid-19 d'Oran. Une pression sur le personnel et sur l'organisation des soins qui doit être revue, ainsi, l'EHU 1er-Novembre a mis en place une unité de tri et de soins Covid-19, installée dans les anciens locaux de la crèche, disposant de 20 lits de réanimation ajoutés aux 32 autres lits de réanimation de l'hôpital Nedjma (Chtaïbo) qui dispose en tout de 224 lits, mais dont seulement 120 peuvent être utilisés. Avec la hausse quasi constante des cas positifs au virus, la première tâche la plus urgente reste celle de trouver des places pour les malades les plus gravement atteints, et généralement en détresse respiratoire. Une situation qui oblige la direction de l'EHU 1er-Novembre, à envisager l'ouverture de 120 lits supplémentaires à Chtaïbo. "Les perspectives sont d'ouvrir les 120 lits restants à l'hôpital Nedjma (Chtaïbo) et dans l'éventualité où ce dernier serait saturé la direction de l'EHU d'Oran envisage d'ouvrir le maximum de services au niveau de l'EHU pour aider Chtaïbo", lit-on dans ledit communiqué. Mais pour l'ouverture des lits supplémentaires à l'hôpital de Chtaïbo, cela nécessitera l'achèvement de la mise en place de certains équipements et installations comme les postes d'oxygène au niveau des lits. La perspective évoquée par la direction de l'EHU 1er-Novembre, à savoir dédier le maximum de services à l'hospitalisation des malades Covid-19, a déjà été soulevée par la Direction de la santé d'Oran, qui a préparé "un plan B" prévoyant l'utilisation de tous les services hospitaliers à l'exception des urgences et des maternités, puis la perspective la plus catastrophique prévoyant dans un "plan C" la réquisition du secteur privé : cliniques et cabinets médicaux. Par les chiffres, la cellule de communication de l'EHU indique encore que depuis le mois de mars 12 000 tests PCR ont été effectués, dont plus de 5 000 positifs et 500 autres positifs confirmés par scanner. D. Loukil