Depuis bien longtemps, plusieurs familles originaires de la wilaya de Tiaret et wilayas limitrophes, se sont installées dans la périphérie "Ouest" de la localité de Karmane, à 3 km seulement du chef-lieu de wilaya de Tiaret. Les premières familles, faudrait-il le rappeler ont fui leurs terres d'origine, suite à des "déstabilisations" générées par la période des années sanglantes et celles qui sont venues après, en exode massif, sont en vérité, en quête de demande de logement où chaque famille possède son menu de "détresse". Ces familles ont érigé des petites baraques en brique et couvertes de tôle et de zinc, à près de 2 mètres du sol, sans quelconque autres commodités, en signalant que la superficie habitée n'excède pas 25 m2. Le dernier et frais recensement a fait révéler l'existence de 940 familles vivant le calvaire dans son immense sens. Les images illustrant les conditions inhumaines auxquelles sont exposées ces familles, au quotidien ne manquent pas, à l'exemple des fosses sceptiques où se déversent des eaux usées, dégageant des odeurs nauséabondes et porteuses de risques, tout en signalant l'absence totale de canalisations. L'approvisionnement en eau potable, est une autre peine, pour ces familles déshéritées, et le coût de la citerne varie entre 900 et 1200 dinars pour un achat collectif (plusieurs familles collaborent pour l'achat de citernes). Concernant l'alimentation en énergie électrique, c'est le "panier à crabes" et le recours à la rétrocession à partir de poteaux électriques, faisant leur passage, tout près des baraques ,est devenu une urgence pour les habitants de ce grand bidonville, qui a donné du fil à retordre à 3 walis et 5 chefs de daïras. Malgré les efforts des autorités locales pour en finir avec ce bidonville, au contraire, ces dernières années, le nombre des habitants de ce bidonville, connaît des hausses inquiétantes en statistiques et il est utile de rappeler que certains habitants ayant bénéficié de logement sociaux, ont vendu leurs baraques à d'autres familles en détresse. Certaines sources généralement bien informées, nous ont fait part de certaines indiscrétions relatives à un «business" touchant les achats de baraques à raison de 100.000 dinars jusqu'à 300.000 dinars. Certains observateurs se sont interrogés sur le grand retard relatif à la décision d'éradication de ce grand bidonville, devenu carrefour de toutes les conditions inhumaines. Devant ces images qui reviennent de l'âge de la préhistoire et pour d'amples informations, nous nous sommes rapprochés de Mr Mansouri, chef de daïra de Tiaret, qui nous dira à propos des 940 familles recensées:" Quelles allaient bénéficier d'un lot de terrain avec une aide de l'Etat estimée à 70 millions de centimes et c'est la seule issue salutaire pour l'éradication totale et à jamais de ce bidonville. Ne s'arrêtant pas à ce point, le chef de daïra rassure la population, en nous déclarant que 1555 logements sociaux seront distribués avec toutes les commodités y relevant: eau, gaz, électricité et V.R.D, tout en ajoutant:" Pour l'heure, on a enregistré 44.000 demandeurs de logement dont une importante partie des dossiers a été traitée et il est en notre devoir d'afficher la liste des bénéficiaires de logements sociaux en temps opportun et loin de tout populisme "flatteur"...Qui va prendre la responsabilité d'afficher les listes, le temps où certains logements sont en cours de réalisation et avec un manque de commodités nécessaires au cadre de vie. En somme, l'affichage n'est pas pour demain.