Verbalement en graphiquement énoncée, l'expression doit faire l'objet d'un choix parmi une multitude de termes .Chez les orateurs et les écrivains de génie, elle se signale par sa puissance extraordinaire et son sens précis. Dans le discours analphabète, les mots sont autant de coquilles vides et n'arrêtent pas l'attention des auditeurs ; à l'opposé dans le propos savant, l'expression est forte, riches démesurée, interpellant et vivante, on oublie très vite le premier, on se remémore éternellement la seconde. Dans la révélation divine, l'expression se pare de noblesse et de majesté ; même répétée mille fois, elle ne fatigue point, ne lasse point, n'assomme point sa beauté éclatante ,son contenu spirituel, sa poésie ,sa sémiotiques, son symbolisme la font regarder comme la norme des normes. A ce sujet, voici quelques jugements de valeur : « Et la stérilité de son expression fait mourir à tous coups la conversation »(Molière) Ainsi sommes nous faits que la majorité d'entre nous ne sont pas doués pour soutenir une conversation intéressante et agréable car c'est un art au sens plein qui nécessite un lexique individuel important doublé d'un sens poussé de la réplique et de la répartie . Ceux qui y réussissent se font apprécier des gens et leur compagnie est avidement recherchée . Il est clair que ceux que la nature n'a pas favorisé en la matière n'auront hélas que la stérilité de leurs cours à offrir du souffre effectivement leur présence ou les entend mais on ne les écoute pas leurs mots décharnés et mal placés suscitent gêne et agacement dans ces contions lamentables une discussion aussi courte sait elle est difficilement supportable on dont fait preuve alors de tolérance et d'humanité. « Une pensée ferme et vive emporter nécessairement avec elle son expression » (sainte bévue) Pour nous rapprocher de la belle observation faite par l'auteur prenons un exemple myologique quand le muscle humain est galbé et vigoureux il se saisira des objet avec force et fermeté et ne sera point découragé par le point dudit objet semblablement agira la pensée c'est-à-dire que sa puissance rejaillira sur son expression pour ce motif du reste les pédagogues confirmés recommandent vivement aux élèves et aux étudiants la lecture d'ouvrages sérieux bannis sont la légèreté, la frivolité, la puérilité, la médiocrité, le badinage la fantaisie, la futilité, la dérision, la vanité, l'inanité et axant leur propos sur des thèmes majeurs qui élèvent l'esprit en renforçant ses capacités de jugement et de discernement Sartre aurait dit : « l'homme est ce qu'il fait » ajoutons « ce qu'il dit et ce qu'il écrit ». « En un sens ….tout est expression puisque les choses tendent d'elles – mêmes vers le verbe»(Sartre) Action, sentiment, émotion, réflexion, geste, allure, posture, station, tout s'exprime par le verbe même le silence se prête à la définition par le verbe car non seulement le langage peint par les mots toute la vie mais c'est lui qui isole irrémédiablement le règne humaine du règne animale et donne un relief singulier aux fantasmagories hilarantes du sinistre Darwin et de son école chez l'homme en particulier l'expression est typiquement et foncièrement langagière mais chez les muets elle se mue en gestuelle d'une richesse ahurissante qui traduit merveilleusement la pensée des créatures dotées de cla bouche et privées de la voix par le mot ou par le geste l'expression affinée formatée calibrée crée un code de communication entre les personnes et les amène à nouer par ce brais des rapports de fraternité. « Il faut exprimer le vrai pour écrire naturellement fortement délicatement »(La bruyere) Cette phrase énonce brillamment tout ce que le mensonge n'a pas :le naturel, la force ,la délicatesse ,maintenant le langage et les idées avec une rare dextérité et une prodigieuse intelligence le penseur au flair exercé par de monumentales lectures déniche le rythme et la fable et la sépare mentalement et immédiatement des choses vraies. Il faut ,pour cela ,un esprit critique expérimenté. Cette espèce d'individus n'est perméable ni ,au mensonge ,ni à la mythomanie ,ni à l'affabulation, ni à la réclame ,ni à la démagogie ;elle est blindé définitivement contre l'effet délétère de la sornette et de l'entourloupette. Cette classe d'hommes appelle le respect et la révérence ;sans elle le monde aurait été monopolisé depuis longtemps par les menteurs et les mystificateurs. «Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées ;il n'y en a qu'une qui soit la bonne »(la bruyere) La bonne expression ne saurait être que la meilleure et la plus juste. Penser à la méthode d'écriture d'un simple devoir ou d'un exposé académiques c'est être amené à opter pour la manière la plus appropriée la plus adaptée, la plus convenable .Si notre choix final se porte sur « convenable »on attribuera ce qualificatif à notre méthode les expressions ,furent elles synonymes ,ne se valent pas absolument .Des différences ,des nuances séparent forcément une épithète de l'autre et celui qui écrit est tenu de placer le mot qu'il faut à la place qu'il faut .Ce n'est pas toujours ,une tâche facile ;il n'y a qu'à réfléchir à cet écrivain décriront la nature avec les sept couleurs et les sept cents teintes qu' elles nous propose ! « la façon la plus simple et la plus commune d'envisager l'expression romanesque consiste donc à y voir unexerciced'évasion » (Camus) Avec le Roman pur ,comme projet d'écriture ,un auteur est d'emblée installé dans l'imaginaire ,et bien que dans son œuvre le réel côtoie l'irréel ,il ne peut mettre en scène que des situation sans prise directe sur la réalité de tous les jours :un homme se défenestre à partir du vingtième étage ,fait une chute du quatre vingt mètres et ne meurt pas ;un enfant de cinq ans qui tient le langage d'un académicien ;des clochards qui ramassent de l'argent à la pelle ;des voitures qui donnent l'impression de voler dans les avis ;un homme suivit miraculeusement après avoir été criblé de balles ;une bagarre sanglante qui dure des heures qui ,en effet ,le roman est une forme d'évasion de la grisaille quotidienne . « Un bon auteur ,et qui écrit avec soin ,éprouve souvent que l'expression qu'il cherchait depuis longtemps sans la connaitre et qu'il a enfin trouvée ,est celle qui était la plus simple ,la plus naturelle, qui semblait devoir se présenter d'abord et sans effort »(la Bruyere) La simplicité ;elle est quelquefois si présente ,si manifeste ,si aveuglante que l'auteur ne la voit pas ;alors ,il ira glaner dans sa vaste mémoire mille et une expressions aussi décevantes les unes que les autres ;il aura beau sélectionner entre mauvaises ,rien n'y fait et aucune d'elles ne lui donnera satisfaction . Ce n'est qu'en opérant un retour sur lui-même qu'il redécouvrira tout étonne l'expression qui aura demandé une chasse marathonienne. Comme quoi ,le travail de l'écrivain est hérissé d'une infinité de difficultés dont seule la patience peut venir à bout “En causant, elle avait le don du mot propre, le goût de l'expression exacte et choisie ; l'expression vulgaire et triviale lui faisait mal et dégoût » (Sainte –Beuve) voilà nos véritables guides dans la vie intellectuelle ,ceux qui n'emploient que le mot exact et choisi et s'interdisent d'eux –mêmes, sans influence extérieure, toute vulgarité et toute trivialité .Le langage poli ,élégant ,châtie ,exempt en outre de toute verdeur ,de toute paillardise et de toute grossièreté ,est le seul qui convienne à une société civilisée .Tolérer ,comme le préconise une pédagogie déformée ,que les gens s'expriment librement ,sans retenue .C'est ouvrir la porte à tous les débordements possibles .Actuellement sur les chaines télévisées Françaises ;le bon goût est sérieusement malmené par les écarts de langage et la liberté de ton prise par certains animateurs aux discours lice, cieux et impudiques. « Ecrire un lettre et la faire jeter à la poste ;recevoir la réponse ,la lire et la brûler ;voilà la correspondance réduite à sa plus simple expression » (Balzac) situation courante que celle d'une correspondance qui agit comme décrit dans le texte .Ce qui choque ,cependant ,c'est que la réponse soit brulée ,la lecture terminée .là ,deux attitudes sont également louables :si les lettres traitent de sujets sérieux ,qu'elles ne comportent ni agressivité ,ni propos érotiques ,ni critiques violentes contre des tiers ,ni conspiration ou cabale contre autrui ,ni diffamation à l'égard de proches ou d'amis, leur conservation en l'état est recommandée et elles feront partie des archives de la famille ,par ,si elles ne réunissent point toutes ces conditions ,elles pourraient un jour être lues par un salopard ou un filou qui pourrait les exploiter à des fins de chantage ou d'intimidation. Gare à l'imprudent ! « Qu'il s'agisse d'un écrivain ou d'un simple causeur ,pour arriver à la puissance suprême du style ,il lui faut trouver les expressions qui éveillent des sentiments analogues à ceux qu'il éprouve lui-même » (Brunot) Le premier lecteur d'un écrivain ,c'est lui-même .Tenant à voir son message lu et relu par une masse de lettrés ,il doit exercer sur son œuvre un regard critique et se défier rageusement si nécessaire . De toute complaisance et de tout contentement de soi .De là ,le souci constant de donner la primauté au style qui devrait se signaler par la robustesse et la force alliée bien sur au langage divers ,colère ,clair ,persuasif ,à la limites gracieux et charmeur .L'écriture est un art fini avec une forme un fond ,un rythme ,une allure ,une longueur déterminée .Si elle n'était qu'un tas de mots jetés ça et là sur des feuilles blanches ,il n' y aurait ni prix Goncourt ,ni prix Nobel « Des gens de cabinet qui avaient perdu le sens de la langue parlée et qui avaient en vue l'expression logique de la pensée et non pas son expression vivante et délectable “ (Claudel) » l'habitude est une seconde nature »dit on . A force de recourir à la langue de l'école ,apprise et maitrisée au bout de longues années de pratique en compagnie des maitres et des manuels ,on se met ,sans volonté arrêtée ,à reproduire dans les relations à autrui les expressions académiques et les tournures de phrases chères aux prosateurs professionnels .On laisse tomber du coup ,l'usage courant de la langue tout empreint de simplicité .Dans la classe cultivée, on ne cherche pas spécialement la pédanterie ,ni les effets de la rhétorique savante ;néanmoins ,on pense à constituer une sorte d'aristocratie intellectuelle ou la banalité signifie bien l'indécence. Conclusion Sur le plan de l'intellect ,la nature nous a inégalement pourvus :les uns peinent à écrire une page ,les autres achèvent des ouvrages sans coup férir Il est vrai que les hommes n'ont pas le pouvoir de modifier la création en ses structures intimes mais ,par contre la divinité leur a laissé la latitude de s'améliorer et de se perfectionner .A partir de là ,il est impératif pour nous tous de recenser nos défauts et nos insuffisances et de les corriger . A l'heure de l'explosion du savoir et de la multiplication de ses supports (Journal, revue,livre, film, internet)nos contemporains sont sommés littéralement de se mettre à jour en exploitant de se mettre à jour un exploitant goulûment toutes les sources de la connaissance.Les nations avaient l'excuse de l'ignorance dans les temps passés ;aujourd'hui ,ce motif est irrecevable .A l'heure de la physique nucléaire ,l'analphabétisme apparaît bien comme une grave incohérence.