« … Bezaf !!! On n'en peut plus ? Le devoir de dénoncer les agissements inhumains s'avère une urgence civilisationnelle… », c'est en ces termes que s'adressait M.Bendahoua Kouider à notre rédaction en mettant à notre disposition un dossier bien ficelé qu'il aurait adressé à M. le procureur de la République, près le tribunal de Frenda. Lequel aurait ordonné les services de sécurité territorialement compétents de mener une enquête de grande envergure pour élucider les tenants et les aboutissants de cette scandaleuse affaire qui a germé un véritable climat de chaos au service de la maternité de Takhemaret qui en vérité se trouve déjà largement dépassé à la panoplie de problèmes loin d'être géré selon les normes dictées par les lois régissant le secteur de la santé plus particulièrement l'EPSP d'Ain El Hadid secoué auparavant par une série de scandales. En effet, ajoute notre interlocuteur que nous avons rejoint dans son propre domicile «… ma femme, Daham Zohra, a été prise de graves douleurs et s'est présentée au service de la maternité de Takhmaret la nuit du 18/07/2010, aux environs de minuit et sans passer à quelconque toucher vaginal, les responsables du service de maternité lui ont avancé de rejoindre son domicile ( l'heure de l'accouchement n'a pas encore sonné dira-t-on au service de la maternité et malgré les prières répétées du mari ( notre interlocuteur), les responsables du service de maternité n'ont pas changé d'avis. Même l'évacuation vers Frenda n'est pas au menu ni au fond des soucis des responsables. Pas d'ambulance et devant le refus catégorique de prendre en charge ma femme. J'ai essayé de faire évacuer ma femme à bord de ma Mazda, sans la moindre assistance médicale ou morale, cependant voulant m'approvisionner en essence, j'ai trouvé toutes les stations d'essence fermées. Il était déjà 2h du matin et comme les douleurs se sont aggravées, j'ai sollicité un voisin pour cette évacuation à mille risques et nous avons pris le chemin vers Frenda sachant que le tronçon Takhemaret- Ain Hadid est fortement accidenté (projet et travaux en cours de réalisation) et c'est à quelques 11 km de marche que le 1er accouchement a eu lieu dans des conditions déplorables sur la R.N 14, sans aucune ordonnance. Ma femme était mourante, ce nouveau né est mort sur le champ. Nous avons continué notre chemin sans désespérer car notre foi en Dieu était toujours présente et avant d'arriver à l'hôpital « Ibn Sina » de Frenda, des infirmières et des sages femmes se sont accourues à notre secours, et l'accouchement du 2ème enfant de sexe féminin a eu lieu pour mourir quelques minutes après. Les deux jumeaux sont morts, leur mère est très fatiguée, beaucoup de sang a coulé, j'ai peur qu'elle meurt et me laisse proie aux peines. La responsabilité incombe au personnel du service de la maternité de Takhemaret qui devant mes propres yeux ont ordonné aux malades (patientes) de prendre les placentas et de les jeter avec les ordures ménagères (l'on évoque l'absence de l'incinérateur) et l'on se rappelle que des placentas ont été retrouvés dans la poubelle relevant de la polyclinique « Kechichet Bouchenafa » de Takhemaret qui relève de l'EPSP d'Ain El Hadid. Notre interlocuteur nous dira encore qu'il va saisir les hauts responsables de la santé au niveau du ministère et que la vie des 2 jumeaux est une grande responsabilité devant Allah, l'histoire et la civilisation. Pour rappel, la polyclinique de Takhemaret (35.000 habitants) a toujours eu recours à l'ambulance des services de la protection civile. Mais jusqu'à quand ? Par ailleurs, un placentas enveloppé dans un sachet en plastique a été retrouvé dans la place des martyrs et après une enquête menée par les services de police judiciaire, il s'est avéré qu'une personne admise au service de la maternité de Takhemaret avait révélé que le staff du service de maternité aurait jeté ce placenta dans la place publique en l'absence d'un équipement pouvant faire la charge d'un incinérateur. Au niveau du service de maternité de Takhemaret rien ne va, à méditer ces cas et ce qui est discret prête à équivoque. Parallèlement à cela, une sage femme à la maternité de Medroussa aurait demandé à une femme à deux reprises le bilan échographiques sans quelconque touche vaginale et a avancé que le moment d'accouchement n'a pas encore « sonné », et bienheureusement la femme en compagnie de ses proches s'est déplacée vers l'hôpital « Ibn Sina » de Frenda où elle a mis au monde son enfant sur les escaliers de l'entrée de l'hôpital et a fait objet d'une réelle prise en charge, apprend-on de bonne source. En outre, et en raison de l'incapacité de prendre en charge les patientes et les femmes enceintes par les services de maternité relevant de l'EPSP d'Ain El Hadi plusieurs citoyens soucieux sollicitent M. le wali à la réalisation d'une grande maternité au niveau de la daïra mère Frenda englobant 11 communes et recensant quelques 250.000 Habitants.