Apparemment, chacun tient à faire ce qui lui plait dans ce pays, tel a été le cas du syndicat local des chauffeurs de taxis, qui s'est engagé dans un bras de fer avec la direction des transports, concernant l'augmentation des tarifs des places, mais que la tutelle rejetée. Le monde du transport public vient de connaître un conflit entre le syndicat local des chauffeurs de taxis et la direction des transports, qui a failli dégénérer suite à la nouvelle tarification imposée par ces derniers qui ont décidé de l'augmentation des tarifs, sans consultation de la direction des transports. Après avoir concocté une nouvelle tarification avec le syndicat, les chauffeurs de taxis, d'un commun accord, sont passés à l'action en imposant aux usagers un nouveau tarif. En effet du jour au lendemain, le citoyen s'est vu pénaliser par une augmentation de 5 DA, sans qu'il ne soit averti, aussi faut-il que se soit toujours lui qui doit faire les frais de ces conflits internes. Dans cette même optique, il y a lieu de signaler que dans cette anarchie qui a touché tous les secteurs d'activité de la ville de Mostaganem, les chauffeurs de taxis ont profité, pour imposer une nouvelle tarification, à savoir, une augmentation illégale de 50%, soit de 10 à 15 DA, décidée de leur propre chef sans penser aux conséquences que peuvent engendrer de telles décisions. Il semble que tous les coups sont permis pour s'enrichir et rien ne semble arrêter, ces suceurs de sang. En effet la nouvelle tarification fixée par le syndicat des chauffeurs de taxis, a été très mal appréciée par la direction des transports qui l'a rejetée. Un mot d'ordre pour une grève a été lancé, mais celui-ci n'aurait pas été suivi par la majorité des chauffeurs de taxi, seuls quelques-uns, ont répondu à l'appel en se rendant à l'un des points de stationnement situés en ville (le siège de l'ex-gare ferroviaire), alors que beaucoup d'autres ont continué à activer. Suite à cette tarification illégale et cette anarchie provoquée par les chauffeurs de taxis, une enquête a été lancée par la direction des transports, qui a saisi les services compétents pour que la minorité de grévistes se conforme à la loi en respectant les anciens tarifs. Notons que ce mouvement a été à l'origine de l'intervention de la direction des transports qui s'est fermement opposée à cette augmentation, décidée par le syndicat des chauffeurs de taxis. Selon les déclarations de certains chauffeurs de taxis, le syndicat n'a fait qu'appliquer les nouveaux tarifs sur décision de la centrale, contre la remise d'une somme de 100 dinars. Dans cette affaire il faut dire que cette mesure unilatérale et de surcroit illégale, n'a pas été du goût de la direction des transports, car toute mesure concernant ce secteur, doit être prise en concertation avec la tutelle. Pour ce qui est de cette nouvelle tarification, pour les responsables du secteur des transports, elle demeure illégale et peut être passible de sanctions, à savoir que tout chauffeur de taxis risque de se voir privé de son autorisation de transport. Dans ce contexte la direction des transports vient de mettre en demeure l'ensemble des chauffeurs de taxis qui s'aviseraient à appliquer cette augmentation, et qu'ils encourront de sévères mesures. Comme toujours, seuls les usagers de ces taxis étaient pénalisés à attendre des heures aux aires de stationnement ou bien de payer une course à 100 dinars à des chauffeurs de taxis qui paraissaient ne point être concernés par tout ce brouhaha. Cependant les chauffeurs, semblent avoir été floués par leur syndicat, qui a profité de cette occasion pour renflouer ses caisses et ignorer les conséquences néfastes engendrées par de tels actes irresponsables.