L'introduction du crédit documentaire (CREDOC) prévu par la loi de finances complémentaire 2009 et maintenu pour celle de l'année 2010. Son application reste la grande préoccupation de l'heure des entreprises et occupe la quasi-totalité de l'actualité nationale. Permettez-moi de venir très respectueusement solliciter votre aimable accord afin d'y apporter ma contribution à cette question d'intérêt national. Alors, en réalité, le commerce extérieur constitue un atout de taille pour notre pays où aura tout à gagner d'une bonne politique de croissance externe, car nous demeurons toujours une petite économie dans la mesure où nos exportations hors hydrocarbures ne dépassent pas 2%. Dans cette perspective d'une bonne politique de croissance externe, il serait judicieux d'engager la réflexion à permettre à nos entreprises de s'insérer dans la division du travail à l'échelle internationale et dans laquelle doivent percer des domaines nouveaux notamment se constituer une force en matière d'intelligence économique, des techniques de négociation et de stratégie. Et pourtant ce ne sont pas les potentialités industrielles qui devraient manquer à l'entreprise algérienne. Dés lors, nos banques sont-t-elles à bout de souffle dans la mesure où sont censées à s'adapter et apporter leur ingénierie financière et leur assistance de manière à surveiller le niveau de confiance et à assurer l'évolution économique et financière des agents économiques ou des entreprises et ce, afin d'évaluer de manière tout risque et par voie de conséquence le développement du commerce extérieur dans l'économie algérienne et le contrôle des flux financiers sur l'étranger en relation avec les exportations et les importations. En effet, la bonne gouvernance des banques ne peut se concevoir sans cela et mérite d'être soulignée pour l'intérêt qu'on doit accorder au nouveau cadre réglementaire portant sur le crédit documentaire (CREDOC) comme unique mode de paiement des importations. Il semble désormais établi si l'entreprise échoue on peut craindre la grande crise économique et sociale du pays. Il y a donc, la nécessité de s'interroger pour une meilleure appréhension de cette nouvelle mesure sur le commerce extérieur afin d'améliorer et fructifier les réserves de changes ainsi les surliquidités enregistrées par nos banques suite a leurs recapitalisation par l'Etat et par voie de conséquence cibler la sortie de crise de la situation présente dont l'intérêt de l'entreprise est primordial, effectivement c'est là qu'on trouve l'intérêt de l'Etat et la société Ce qui revient à dire qu'il serait judicieux de s'attaquer aux causes du problème pour développer le niveau de l'offre des biens, services et l'emploi. En voici quelques questions, que nous considérons utiles dans la problématique de l'institution du crédit documentaire en rapport avec le développement de l'économie réelle qui est bien l'entreprise. D'où la mise en place d'un cadre de concertation est urgente dans le souci majeur de développer les capacités industrielles et de les préserver pour l'avenir notamment l'après pétrole. Le recours exclusif au crédit documentaire (CREDOC) comme seul mode de paiement sur le commerce extérieur peut –il pallier les insuffisances d'une bonne gouvernance des entreprises et constitue t-il une solution pour développer notre économie ? Quel impact aura-t-il sur son évolution où l'entreprise algérienne est toujours en phase de transition à l'économie de marché? Cette disposition va-t-elle améliorer la situation de notre économie même si l'objectif reste toujours la réduction des importations? Où sont passés ces importateurs dont des milliers ont été créés avec la plus sûre manière d'assurer l'équilibre import/export au service de l'économie nationale ? L'économie Algérienne n'a-t-elle pas besoin d'une stratégie basée sur la croissance externe ? Nos entreprises sont-t-elles en avance sur le marché arabe ou Maghrébin et sur le reste du monde en général ? Existe- t – il réellement une offre nationale de substitution qui pourrait faire face à la réduction des importations ou la dépendance vis-à-vis de l'extérieur? Cette disposition est-elle suffisante pour la maitrise et le contrôle de la finance sur l'étranger? Cette disposition est-elle suffisante pour nos banques de capter ou bancariser les liquidités importantes sur le marché ? Ces questions méritent d'êtres posées, s'agissant de gouvernance et de gestion des 'entreprises. Alors est-il nécessaire de rappeler qu'il n'y a manifestement rien de surprenant ou guère une nouveauté en effet, la question du crédit documentaire à l'importation est connue à travers le monde de la finance et du négoce y compris notre pays, et revêt d'un caractère purement technique bancaire classique du commerce international, lorsqu'un acheteur et un vendeur de pays différents, envisagent d'établir des relations commerciales. Ceci dit, où sont passées nos banques ayant la compétence voulue pour prendre toute mesure qui s'impose et suivre la situation des importations de la clientèle avec laquelle elles traitent. Effectivement, celles-ci de par leur forme d'organisation juridique de société par actions et régies par le droit privé sont censées s'adapter et agir au nom de l'actionnaire unique qui est l''Etat et disposant à ce titre de pouvoirs les plus étendus à travers leurs organes statutaires : le conseil d'administration et l'assemblée générale des actionnaires. Cela étant dit, elles disposent bien d'une autonomie de gestion soumise au droit privé pour mener à bien l'orthodoxie bancaire et leur politique financière. Et dès lors, d'appliquer les règles et les usages de la commercialité afin de promouvoir et développer un système financier performant et transparent notamment L'argent et son utilisation dans les circuits de l'économie des entreprises pour développer des affaires et concrétiser des idées porteuses de projets économiques quand on sait qu'aujourd'hui les liquidités des banques publiques sont importantes . Sinon à quoi servent nos banques si elles ne se mettent pas au service de la création de la richesse et des équilibres financiers entre la macro-économique et la micro-économique si indispensables pour l'économie nationale et nos banques pour édifier leur croissance et leur développement basées désormais sur les entreprises, les marchés et les ménages. C'est dire, tout l'intérêt que les pouvoirs publics doivent accorder pour une réforme structurelle des banques qui redéfinit leur rôle et leur place dans la nouvelle économie. En outre, il faut ajouter sur le plan interne la dimension bancaire dans sa conduite pour s'impliquer dans la relance de l'économie de marché et de son intégration à l'économie mondiale et en particulier deux éléments fondamentaux qui sont le management des risques et la relation confiance Banque / clients liés bien évidemment à une bien meilleure gouvernance et de renforcement de leurs domaines d'activité pour favoriser les produits bancaires dans les circuits du marché en matière de dépôts, crédits, prise de participation, d'épargne et de transferts des capitaux. Aussi, la nécessité d'un développement de la communication très large en direction de la clientèle, des entreprises et des investisseurs. Tout cela, fait encore plus mal que le mode de paiement par crédit documentaire et appelle à l'élaboration de nouvelles politiques et de stratégies pour que nos banques puissent s'adapter notamment assurer leur intégration aux évolutions des marchés financiers ainsi, s'occuper dans ce contexte nouveau de l'économie d'entreprise en tant allié pour développer notamment des partenariats d'affaires. Car, l'entreprise constitue le véritable baromètre de la politique socio-économique du pays et constitue dans son sens le plus large comme étant à cet effet, le relais entre la société et l'Etat. Le financement des entreprises doit être aussi, une conception des relations entre l'entreprise et la banque fondée sur les techniques de négociation et concertation plus solidaires et partagées il ne saurait ainsi surgir des rapports de force entre la banque et l'entreprise Au regard de la présente situation économique, financière et organisationnelle de nos entreprises s'avèrent donc sans comportement de croissance, de création d'emploi et d'actifs, ou encore passionnées par le progrès, la recherche et le développement. Ce constat soulève un autre aspect important celui de la ressource humaine, un handicap de taille qui mérite qu'on s'y intéresse de près où il inquiète et complique davantage notre crise à savoir l'immobilisme économique. Effectivement, La réussite ne reposerait pas nécessairement sur l'importance de l'argent sans l'apport des compétences. En effet, selon nos experts en économie, on injecte environ entre 15% et 17% du PIB pour ne réaliser que 2 à 3 % de croissance. C'est généralement là que la nécessité doit s'instaurer et se manifester pour une bien meilleure perception des ressources humaines dans la nouvelle économie. Encore une fois, sont la clé et l'expression de tout processus de progrès et de développement durable qui impose la nécessité de cerner par une politique de gestion rigoureuse et transparente ayant pour critères : le professionnalisme, le talent, la compétence, l'intégrité morale, enfin l'homme de la vision et du terrain. En effet aujourd'hui, le cadre de valeur est celui qui accomplie ses devoirs et ses obligations sur le terrain et dans l'environnement de sa vie socio-professionnelle. Il s'agit ainsi, de construire un modèle de croissance articulé sur les valeurs humaines qui vont bâtir une économie de marché incontournable aujourd'hui pour notre insertion à la mondialisation. A suivre