Mercredi matin, le service de légalisation de l‘APC de Remchi était assez sollicité par les citoyens désirant légaliser une pièce administrative ou plusieurs pour le besoin de la constitution de divers dossiers. La plupart de ceux qui arrivaient se plaçaient le plus naturellement du monde en queue de file en attendant patiemment que leur tour arrive. Avec un sans-gêne à la fois désarmant et révoltant, quelques effrontés heureusement rares- venaient, de temps en temps, se mettre devant le guichet et déposaient les pièces à légaliser sans jeter le moindre regard à ceux qui étaient là en train d'attendre depuis 15 ou 20 minutes. En dépit de l'indécence et l'insolence affichées par de tels énergumènes, ceux qui suivaient la file, sans doute, imbus de grandes valeurs morales, ne réagissaient pas. Par ailleurs, le fait qu'un seul guichet soit ouvert, aux hommes et aux femmes, alors que l'espace permet d'en ouvrir un deuxième contribue lui aussi à créer le désordre dont profitent certains pour passer ainsi inaperçus, se faufiler à l'intérieur et se faire servir avant les autres. On peut également voir arriver des pièces, ramenées par des employés d'autres services de l'APC ; celles-ci sont signées illico presto et remises aux « envoyés spéciaux »qui se chargent de les remettre à leurs propriétaires. Les autres doivent suivre la file et attendre patiemment ou impatiemment leur tour. «Voilà des scènes qui se répètent quotdiennement », dira un citoyen qui a l'habitude de solliciter le service de la légalisation. Certes la demande est assez forte, surtout durant les matinées, mais si chacun, certains employés et citoyens, respectent les règles de bienséance l'attente ne serait pas aussi angoissante.