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Le candidat Bouteflika : «J'exige un pardon public au peuple»
Publié dans Réflexion le 24 - 03 - 2009

Touati à Jijel, «Justice et équité»
Le candidat du Front national algérien (FNA) à l'élection
présidentielle du 9 avril, Moussa Touati, a estimé, hier, au cours du
meeting qu'il a tenu à la maison de jeunes Bounab-Rachid, à Jijel, que
la réconciliation nationale «doit se faire dans la justice et
l'équité». Le leader du FNA, rappelons-le, n'a pas raté l'occasion de
tirer à boulets rouges sur la charte pour la paix et la réconciliation
nationale et sur le gouvernement, lors de l'annonce officielle de sa
candidature à la magistrature suprême du pays. Il avait estimé que «ce
texte n'a pas été appliqué et que la crise que connaît le pays n'a pas
été résolue». Surenchère du candidat Touati pour ratisser large ou
plaide-t-il pour une autre approche que celle qui est mise en œuvre
par les autorités ? Lors de son dépôt de dossier de candidat à la
candidature au Conseil Constitutionnel, il a été plus explicite. Il
affirma : «Nous n'abandonnerons jamais ce processus», ajoutant que la
solution à cette question, «consiste à déterminer l'agresseur de
l'agressé et réclamer la repentance». Hier, à Jijel, il s'est
interrogé sur les causes qui ont poussé des Algériens à commettre des
crimes lors de la tragédie nationale, stigmatisant le «terrorisme
administratif», à l'origine, selon lui, de «l'effusion de sang qui a
entraîné, dans le pays, des pertes en vies humaines et des dégâts
matériels considérables». Toujours aussi critique et offensif, le
président du FNA dénonce le «comportement des gouvernants» qui,
a-t-il dit, «n'ont pas rectifié le tir en dépit des erreurs commises
dans la gestion des affaires du pays», citant particulièrement la
«dilapidation des richesses du pays». Il a appelé, dans ce cadre, à la
«démonopolisation du pouvoir» et à la «réhabilitation du peuple,
estimant qu'il est temps de «restituer la souveraineté au peuple qui
doit décider de son sort». Le programme de son parti, explique-t-il
prône «l'égalité des droits et des devoirs de chaque algérien quel que
soit son rang social», soulignant que la femme algérienne, «mérite
respect et considération» et qu'elle «a sa place dans l'œuvre
d'édification du pays», plaidant dans ce contexte, en faveur du
«soutien et de l'aide de l'Etat pour la promotion des femmes, qu'elles
soient au foyer ou travailleuses». Enfin sur le plan économique, le
candidat Moussa Touati a évoqué le sort des fellahs touchés par les
calamités naturelles. Il plaide pour leur indemnisation, arguant que
«l'enjeu du pays est d'assurer la sécurité alimentaire pour les
populations dont la principale revendication demeure le droit à la
vie».
Louiza Hanoune à Mostaganem,tire sur les députés
Mme Louiza Hanoune a animé un imposant meeting hier dans
l'après-midi, à la maison de la culture Abderrahmane Ould-Kaki à
Mostaganem. La candidate à l'élection présidentielle comme à son
habitude n'a pas mâché ses mots en tirant à boulets rouges sur les
députés et le pouvoir en place.Devant une assistance nombreuse et une
organisation impeccable, la candidate a déclaré être mandatée par son
parti pour briguer la magistrature suprême et qu'elle est là aussi
pour demander à l'assistance de faire un jugement sur le plan
quinquennal 2004-2009, tout en dénonçant l'utilisation des moyens de
l'Etat au service d'un seul candidat et regrette la paralysie de
toutes les activités d'une wilaya lors du passage de ce candidat pour
animer son meeting. Elle a réitéré son appel pour la rupture avec les
méthodes anti démocratiques datant de l'ère du parti unique et a
demandé l'instauration d'un véritable état de droit doté
d'institutions élues crédibles et légitimes, renforcées par une
institution judiciaire libre et forte. Pour cela, il nous faut
dira-t-elle, une constitution qui renforce les pouvoirs des élus et de
la justice et la promotion de la citoyenneté collective et non pas le
système des quotas. Il est temps rétorqua-t-elle de respecter le
choix du peuple par le biais d'élections libres. N'épargnant personne,
la candidate du parti des travailleurs s'en est pris aux députés de
l'assemblée populaire nationale, lesquels dira-t-elle, ont revalorisé
leurs salaires pour atteindre 30 millions par mois et ils ont
carrément rejeté la proposition d'augmenter le SMIG, dont la majorité
des Algériens aura été, malheureusement, concernés, alors que,
ajoutera-t-elle, plus de 140 milliards de dollars se trouvent
actuellement déposés dans des banques à l'étranger. Faisant allusion
à un député de Mostaganem et toute l'assistance l'aura compris, elle
l'a accusé de vouloir intimider des citoyens à ne pas soutenir sa
candidature en usant de son influence. L'un des objectifs à mettre en
œuvre lancera-telle sera la dissolution de l'assemblée populaire
nationale. Mme Hanoune a séduit de par son discours franc, direct et
sans ambages. Un tonnerre d'applaudissements s'en suivit à chaque fois
qu'elle martèlera la rupture et l'instauration d'un état de droit.
Fawzi Rebaïne à Mascara :
Plaidoyer pour la refonte du système de santé
Après Tlemcen, Aïn Témouchent, Sidi- Bel -Abbés et Oran le candidat du
parti AHD 54 continue de battre le pavé dans l'Ouest du pays puisqu'il
a, l animé hier un meeting dans la wilaya de Mascara ou , comme à son
habitude, il n'a pas manqué de critiquer le Pouvoir et ses choix
politiques , notamment en matière de santé publique. Car, hier lors
de son premier meeting dans un chef lieu de wilaya, en présence de
militants venus des wilayas environnantes, Rebaïne s'est longuement
étalé sur la question de la santé. A ce titre il a appelé à la
création d'une association de protection du consommateur et de
contrôle des médicaments. Pour lui «les médicaments produits en
Algérie ne sont pas conformes aux normes». Il a déploré le fait que
les opérateurs agissant dans le secteur de l'importation «ne sont pas
du métier». D'autres points ont été aussi évoqués par l'orateur à
l'exemple de la reforme des hôpitaux, la réhabilitation des praticiens
de la santé qui sont « au plus bas de l'échelle sociale » ainsi que le
renforcement du fonds d'indemnisation de la Caisse nationale de
sécurité sociale.
«Si je suis élu à la présidence de la République, j'ouvrirai les
portes au pluralisme syndical, pour permettre aux organisations des
travailleurs de contrôler les cotisations alimentant les fonds de la
Caisse de sécurité sociale» a aussi déclaré Rebaïne. Depuis le début
de la campagne électorale le 19 mars dernier, le candidat Rebaïne, qui
est à sa deuxième participation à une course électorale de cette
envergure ne rate aucune occasion pour «culpabiliser» le Pouvoir qui
«assume la responsabilité de la situation qui prévaut dans le pays».
Se considérant comme le seul opposant dans cette course à la
magistrature suprême, il n'a cessé en effet de clamer que « le pouvoir
de décision doit être aux mains des assemblées élues».
Le candidat Bouteflika à Tiaret : «J'exige un pardon public au peuple»
Pour la première fois depuis qu'il a instauré la politique de
Réconciliation nationale, Abdelaziz Bouteflika a exigé, hier, une
repentance publique des responsables politiques étant à l'origine de
la crise sanglante qu'a connue l'Algérie.
Prenant la parole, lors d'une conférence des universitaires sur la
Réconciliation nationale et les droits civiques, clôturée, hier, à
Tiaret, le candidat indépendant a émis des critiques acerbes à leur
égard.
«Vous êtes tenus de présenter des excuses publiques au peuple que vous
avez traumatisé en lui nuisant cruellement et en ternissant l'image du
pays à l'étranger», affirme-t-il. Le «pardon» réclamé par Bouteflika
viendra, même si partiellement, corriger «les fautes commises par le
passé par ces responsables politiques», et dont les conséquences ont
été dangereusement néfastes pour l'Algérie.
Le peuple a certes accepté d'accueillir les repentis mais, en
contrepartie, leurs «leaders doivent admettre publiquement leurs
erreurs». Ainsi, après avoir mis un trait définitif sur un éventuel
retour à la vie politique des ex-responsables du FIS dissous,
Abdelaziz Bouteflika soutient la revendication populaire de ne pas
voir les personnes définitivement blanchies recouvrir une vie des plus
ordinaires, comme si elles n'avaient pas été à l'origine de
«l'atteinte à la souveraineté nationale».
«Non, mille fois non! Les choses sont loin d'être aussi faciles. Ces
personnes ont tué nos enfants, éventré nos femmes, détruit nos
structures. Ils ne doivent pas s'en sortir comme s'ils n'avaient rien
fait. Ils nous ont fait du mal et pas des moindres, et ils ont
l'obligation de s'en excuser auprès de leurs concitoyens», clame le
candidat. Autrement, dira-t-il en substance, «nous seront rattrapés,
un jour, par notre histoire qui, elle, nous demandera des comptes».
«Si ces responsables veulent reconnaître leurs fautes marhaba
(bienvenu), dans le cas contraire ils n'ont rien à faire dans notre
demeure», insiste-t-il encore.
S'adressant justement à certains de ces dirigeants politiques établis
à l'étranger, le candidat indépendant s'étonne de les voir accabler
l'Algérie de «salves d'injures et de critiques».
«Ce n'est pas croyable! Nous sommes le seul pays au monde où des
citoyens quittent le territoire national pour en médire ensuite à
l'étranger. Ces pratiques doivent définitivement être bannies»,
martèle-t-il.
Parlant de la mise en application de la politique de Réconciliation
nationale, le candidat Bouteflika affirme qu'elle est toujours de mise
et qu'il n'«est pas question de la limiter dans le temps». Pour étayer
ses propos, il précise: «Dieu n'a jamais décidé de ramener sur le
droit chemin tous les mécréants, en un seul instant, mais il procède
toujours pas étape». Un exemple qui peut largement s'appliquer pour le
cas présent. Une raison pour laquelle, «les portes du repentir ne
seront jamais fermées devant les égarés qui voudront déposer les armes
et répondre à l'appel de paix et de stabilité de leur pays».
Djahid Younsi à à Chlef et Mostaganem, critique le projet de l'UPM
Le secrétaire général du mouvement El-Islah, M.Djahid Younsi, a plaidé
à Chlef et à Mostaganem pour la rupture avec les "anciennes pratiques"
en optant pour un projet de société fondé sur les valeurs de l'islam,
de l'arabité et de l'amazighité.
M. Younsi, qui s'exprimait lors d'un meeting électoral, a estimé que
"tout projet de société est condamné à l'échec s'il ne tire pas sa
référence des valeurs civilisationnelles et historiques du peuple
algérien." Le candidat d'el Islah a assuré que "ce changement est
possible à condition que les Algériennes et les Algériens apportent
leur contribution et sachent distinguer entre les projets porteurs de
progrès et ceux révolus." "Ce changement, a-t-il affirmé néanmoins, ne
pourra intervenir qu'avec une implication de tous les Algériens dans
les défis qui scellent les contours de l'avenir du pays", ajoutant que
"les prochaines échéances constituent une réelle opportunité pour
matérialiser ce changement." Sur un autre registre, M. Younsi a
critiqué le projet de l'Union pour la méditerranée (UPM), lequel,
a-t-il soutenu, "vise à banaliser la civilisation arabo-musulmane et à
intégrer certains pays arabes dans une civilisation qui n'a jamais
existé, à savoir la civilisation méditerranéenne." Evoquant la
situation économique du pays, il a déploré la gestion qui a prévalu
jusque-là, estimant qu'il est "inconcevable qu'un pays qui dispose
d'autant de richesse, continue d'être dépendant des hydrocarbures et
ne parvienne pas encore à diversifier ses ressources financières après
47 ans d'indépendance." Après avoir promis un SMIG à 25000 DA et un
salaire d'eau moins 50.000 DA pour les enseignants, M. Younsi a
affirmé que son mouvement fera du volet social la "priorité numéro
une", sachant que "tout développement est tributaire de l'intérêt
accordé à la ressource humaine," a-t-il indiqué. Enfin, il a exhorté
les citoyens à aller voter massivement le 9 avril prochain pour
"opérer le changement et asseoir les bases d'un avenir prospère.
Mohamed Saïd à Tébessa, s'engage à changer les pratiques politiques
Mohamed Saïd s'est engagé lundi à Tébessa, dans le cas où il serait
élu, de changer les pratiques politiques et d'établir les règles d'une
action politique "propre". Le candidat à la présidentielle, qui s'est
arrêté au siège de sa permanence à l'extrême est du pays, et où
l'attendaient de nombreux sympathisants, a indiqué qu'il œuvrera «à
changer les méthodes de la pratique politique». Il estime que la
pratique actuelle a poussé les citoyens à «renoncer au vote, à fuir la
politique et à ne plus accorder de crédit aux politiques».
Mohamed Saïd a critiqué la pratique politique actuelle en dénonçant
«l'absence de contrôle dans la gestion, l'absence d'éthique dans les
règles de l'exercice politique et la prolifération de la corruption».
Il a soutenu devant l'assistance que l'Algérie «a besoin de dirigeants
fiables porteurs de visions politiques claires». Mohamed Saïd a
affirmé que ses critiques à l'égard de la politique du pouvoir actuel
ne visent pas «quelqu'un en particulier», ajoutant qu'il ne doute pas
de «l'intégrité et du nationalisme» des responsables actuels.
Le candidat indépendant a souligné la nécessité «pour le politique en
Algérie de renouer avec son nationalisme pour édifier l'étape du
changement».
Après avoir affirmé qu'il «existe en Algérie des compétences capables
de gérer le pays», il a estimé que «les élections permettent de donner
un nouveau souffle au développement». «Critiquer la situation du pays
ne suffit pas pour la changer», a-t-il encore affirmé, soulignant que
ses critiques à l'égard des pratiques politiques sont «constructives».
Il a indiqué à cet effet que son programme propose des solutions
radicales aux problèmes énumérés. Il a cependant reconnu qu'il «y a
des réalisations que l'on ne peut ignorer», tel le retour de la
sécurité et de la paix, il appelera les politiques à les renforcer. Il
conclut en disant que l'Algérie «n'a pas besoin de violence verbale
qui viendra alimenter les autres formes de violence».
A Partir de Bordj El Kiffan, Ouyahia s'en prend à l'administration de la tchipa
Ahmed Ouyahia dont le parti soutient le candidat Abdelaziz Bouteflika
n'a pas mâché ses mots en accusant les partisans du boycott de
manipuler les citoyens afin qu'ils s'abstiennent de voter le 9 avril
"Ils manipulent nos jeunes alors qu'eux, ils se prélassent au bord de
la Seine,je vais être direct, ceux qui appellent au boycott sont les
traîtres de la nation, des criminels". Et d'ajouter que "la jeunesse
algérienne ne doit pas être un instrument politique, votre réponse est
d'aller vous exprimer librement le jour du scrutin afin d'élire votre
représentant, c'est votre avenir qui est en jeu".
Ouyahia a rappelé tous les acquis du candidat Bouteflika en qualifiant
ses détracteurs d'incompétents : "Ceux qui critiquent aujourd'hui la
politique de la réconciliation nationale ont oublié que celle-ci a été
adoptée par le peuple à 85 %, cette loi est un acquis que
personne peut juger ou remettre en cause car c'est l'avenir de
l'Algérie qui est en jeu". Avant de faire une rétrospective de tout ce
qui a été réalisé durant les deux mandats du président Bouteflika :
"Souvenez-vous comment les Algériens vivaient avant 1999,
l'insécurité, l'instabilité et des projets à l'arrêt, le pays a
souffert des années de braise, ça suffit les antagonismes". Avant de
rendre un vibrant hommage à Djilali Liabès,Kasdi Merbah et Abdelhak
Benhamouda tout en saluant avec ses mots les Patriotes "L'Etat
algérien ne vous a pas oubliés". Et d'enchaîner que "la paix est
revenue dans la capitale néanmoins l'Etat va intensifier ses efforts
pour combattre la criminalité et le banditisme". Abordant la question
de l'abstention à Alger, Ouyahia dira : "Vous n'avez aucune
justification pour ne pas aller voter le 9 avril, c'est votre chance
pour la continuité, faites d'Alger la locomotive de cette élection".
En appelant les Algérois a aller s'exprimer massivement.
Aussi Ouyahia dira que "l'Etat va mener un combat sans merci contre
les tricheurs et les corrompus et on mettra fin à l'administration de
la tchipa". Egal à lui-même, le Premier ministre enchaîne : "On mettra
fin à l'économie des conteneurs, l'économie de Dubaï qui gangrène le
pays, tout ça doit être nettoyé et la politique de l'import- import va
être éradiquée" en lançant à leur encontre : " Vous n'avez encore rien
vu".
Usant d'un verbe direct, Ouyahia dira : "Les corrompus vont être
combattus comme ont été combattus le terrorisme et l'intégrisme, je
vous fais une promesse devant Dieu". Avant de finir son discours, il
qualifie Bouteflika de l'homme qui a sauvé l'Algérie d'une agonie "en
lui évitant un chaos sur tous les plans". Ouyahia rendra aussi un
hommage aux jeunes : "Vous êtes l'avenir de la nation".


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