Le directeur général de la sûreté nationale algérienne (DGSN),le général-major Abdelghani Hamel, vient d'opérer un grand coup de balai dans ses services moins de quatre mois seulement de sa nomination à la tête de cette institution. Les trois-quarts des responsables locaux de la sûreté auraient été remerciés par M. Abdelghani Hamel, nommé à son nouveau poste le 7 juillet dernier, en remplacement d'Ali Tounsi, assassiné le 25 février 2010. Ce mouvement opéré dans le corps de la police aurait touché une quarantaine de chefs de sûreté de wilayas sur les 48. Ils ont été remplacés par de jeunes officiers qui devraient être confirmés dimanche, indique le quotidien, citant des sources policières. Pour ce même quotidien, le major-général Abdelghani Hamel « n'y est pas allé avec le dos de la cuillère en décidant de donner un coup de pieds dans la fourmilière". Son objectif visait "l'amélioration des conditions de travail et la discipline dans les rangs », en passant par une vaste opération d'assainissement afin de donner un souffle nouveau à la corpopration. Celle-ci n'est pas finie, dit le quotidien, puisque le patron de la DGSN devrait encore faire le ménage au niveau des chefs de sûreté des daïras, subdivisions de la wilaya qui peuvent regrouper plusieurs communes. Le major-général a aussi frappé à la tête de la police judiciaire des wilayas, dicté par le besoin d'en finir avec les luttes de clans, selon la même source. Le général Abdelghani Hamel, 58 ans, originaire de la région de Tlemcen, commandait depuis 2008 la garde républicaine, une unité d'élite de la gendarmerie nationale. Il a été élevé au grade de général-major le 5 juillet 2020, soit deux jours avant sa nomination comme patron de la DGSN. Son prédécesseur, Ali Tounsi, a été assassiné le 25 février dans son bureau d'Alger par un collaborateur, le colonel Choueib Oultache, selon des sources officielles. L'intérim avait été assuré par Abelaziz El-Affani, chef de la police scientifique.