Fernand Iveton est l'unique condamné à mort français de souche, guillotiné durant la guerre de libération nationale. Un crime commis par François Mitterrand, alors ministre de la justice. Selon le journal Rue89 « Le dossier 9456 de Fernand Iveton a disparu des archives de la Chancellerie. » Il n'en demeure aucune trace au ministère français de la justice, a affirmé l'historien Jean-Luc Einaudi qui raconte qu'il s'est trouvé devant une grande barrière de silence dans tous les ministères français auxquels il s'est adressé au cours de ses recherches. «… Une véritable conspiration administrative comme si le dossier Fernand Iveton devait demeurer dans l'Enfer des procédures judiciaires » coloniales. Mais le chercheur a pu quand même, mettre la main sur une pièce dans les archives du Conseil supérieur français de la magistrature. Le document de six pages, ce qui peut être considéré comme étant bien mince pour un historien à la recherche de la vérité, mais qui révèle des choses importantes dans cette histoire. Un détail déterminant dans l'exécution de Fernand Iveton, le martyr de la guerre de libération algérienne qui n'avait pourtant tué personne. Le document révèle que François Mitterrand - comme la totalité des membres du conseil suprême de la magistrature - s'est ferment opposé à la grâce du seul Européen condamné à mort pendant la guerre d'Algérie. C'est le seul condamné à mort exécuté de cette période dont il ne demeure aucune trace au ministère de la Justice. L'historien Jean-Luc Einaudi, auteur de l'ouvrage pionnier “Pour l'exemple, l'affaire Fernand Iveton”, a déclaré à Rue 89, avoir eu tout le mal du monde au cours de ses recherches pour réunir les documents pouvant permettre de faire la lumière sur ce qu'on pourrait appeler l'assassinat de Fernand Iveton qui avait épousé la cause algérienne. Mais qui pourrait jamais donner le nombre exact des crimes perpétrés durant toute la guerre de libération, commis par les tous les criminels comme les Aussaress, Bigeard, Jouhaud, et autres Lagaillarde, Salan, etc. totalement amnistiés. Comme si les vies des Algériens n'avaient pas la même importance que celle de leurs assassins. « Fernand Iveton, fut guillotiné à Alger, dans la cour de la prison Barberousse, à Alger, le 11 février 1957. » Ouvrier, communiste, se considérant comme algérien, Fernand Iveton avait rallié le FLN, alors que la guerre faisait rage en Algérie. En novembre 1956, il avait décidé de procéder au sabotage d'un tuyau dans l'usine à gaz où il travaillait, au moyen d'une bombe. Des précautions avaient été prises pour que l'explosion n'occasionne pas de victime mais uniquement des dégâts matériels. Arrêté le 14 novembre 1956, avant même qu'il ait pu installer la bombe, il fut d'abord torturé par des policiers, comme cela était alors la règle: décharges électriques sur le corps, supplice de l'eau. En exécution des pouvoirs spéciaux votés par l'Assemblée nationale, en mars 1956, à la demande du président du Conseil, le socialiste Guy Mollet, et des décrets d'application qui suivirent, il comparut dix jours plus tard devant un tribunal militaire présidé par un magistrat volontaire. Il n'y eut aucune instruction préalable à l'affaire. Deux jours avant le procès, deux avocats furent commis d'office. La direction du Parti communiste français ayant d'abord interdit à l'avocat communiste Gaston Amblard de défendre Iveton, celui-ci fut abandonné à cette parodie de justice. Condamné à mort par le tribunal militaire d'Alger, son recours en grâce, plaidé notamment par l'avocat communiste Joé Nordmann, fut rejeté. Le ministre de la Justice s'appelait alors François Mitterrand.