L'eau est l'un des éléments vitaux, nécessaire à tant d'usages, dont la boisson dont aucun être vivant ne peut s'en passer. Malheureusement, ce précieux liquide demeure trop insuffisant, au sein de quelques douars de la commune de Nekmaria, qui est située juste à quelques kilomètres d'un barrage qui l'alimente en eau avec 11 autres communes voisines … ! Un millier de citoyens composant la population des 04 douars qui relèvent de la commune de Nekmaria, subissent encore les affres de la soif. La crise de l'eau est si aigue, qu'elle pousse les habitants à attendre, des jours, le passage des revendeurs d'eau, certains se pointent à l'aube aux abords de la route, dans l'espoir de dénicher un de ces tracteurs munis de citerne. Au sein de ces douars, de la désolation et de la misère criarde, les gens ne parlent que de l'eau qui y manque depuis tant d'années, elle se fait sentir âprement, surtout en hiver. L'embourbement des pistes d'accès aux douars, aggrave davantage l'approvisionnement par « citernage » de ces lieux. Les chauffeurs de tracteurs ne tiennent absolument pas à s'aventurer en ces coins aux reliefs trop accidentés, beaucoup d'entre eux, ont été victimes d'accidents ayant causé le renversement du tracteur et de la citerne, d'autres ont été retenus par les boues pendant des heures et n'ont pu être sauvés par l'intervention d'autres tracteurs qui les ont extrait de ces drôles de patinoires. Aujourd'hui, acquérir une citerne d'eau en ces bourgs oubliés, relève du miracle. Selon un vieux, qui attend depuis deux jours déjà son tour de livraison. Il faut se rendre au chef-lieu, de bonne heure, surveiller la navette des citernes, prier abondamment pour tomber sur un des chauffeurs qui a un programme de livraison moins chargé, payer en avance la commande de la citerne qui varie de 700 à 800 dinars et repartir se pointer tous les jours au bord de la route et attendre le passage du chauffeur. Rencontrés sous des oliviers aux abords de la route, deux citoyens nous déclarent que le barrage de « Oued Kramis », situé à quelques kilomètres, fonctionne déjà depuis 6 années, est plein d'eau et alimentent en plus 11 communes de la région, dont Nekmaria, le chef-lieu, sans pouvoir les approvisionner. Au siège de l'A.P.C, selon un membre élu, des opérations d'adduction en eau potable de tous les douars sont inscrites au prochain plan communal de développement, les études seront lancées incessamment et d'ici l'année 2011, la soif en ces douars ne sera qu'un cauchemar. Au barrage de « Oued kramis », les dernières pluies ont été d'un précieux bénéfice, elles ont augmenté son volume d'eau, selon un agent qui déclare également que sa capacité de 25 millions de mètre cubes, peut suffire à alimenter toutes les communes de région est de la Wilaya. Donc, la soif n'a plus sa raison d'être en cette région où l'eau est plus que suffisante, les douars qui en souffrent doivent faire l'objet d'une priorité absolue, pour être alimentés en eau, car cette dernière est l'une des éléments vitaux de première nécessité.