Selon des sources proches de la direction de la santé et de la population d'Oran, 2.064 cas de morsures par des animaux errants ont été signalés entre janvier et octobre 2010. Une situation préoccupante pour les services concernés par ce phénomène en augmentation par rapport aux années précédentes, en dépit des moyens mis en place pour le juguler. Une somme avoisinant les 5 millions de dinars y est consacrée chaque année dans le cadre du programme de la lutte antirabique au niveau de la wilaya. Selon le bilan de la D.S.P, les morsures de chiens errants constituent 54%, les rats 23% et les chats 17% des cas enregistrés au cours de cette année. Les victimes de ces morsures sont en majorité des enfants de 10 ans et moins qui représentent 19%. Viennent ensuite des adolescents et des personnes adultes. Ce sont les habitants d'Oran qui sont les plus touchés avec 1.600 cas signalés, représentant un taux de 54% du nombre total des victimes, suivie d'autres communes avec un nombre plus ou moins important. Car, tous les cas de morsures ne sont pas signalés, car considérés sans gravité par les victimes et/ou leur famille. Ce qui inquiète les services de santé, est bien le non respect du traitement par plus du quart des victimes. Se croyant totalement hors de danger, ils peuvent toujours porter la maladie et risquent d'avoir des complications dangereuses pour leur santé, pouvant provoquer la mort, et/ou la transmettre à d'autres personnes sans s'en rendre compte, signale-t-on. Une situation devant laquelle les services concernés restent impuissants, eu égard à l'absence d'un suivi rigoureux des personnes placées sous traitement antirabique. La prolifération des animaux errants est devenue un véritable phénomène à Oran et pratiquement dans toutes les communes de la wilaya. Les chiens et chats errants se disputent, aux rats, les détritus qui jonchent tous les espaces, y compris dans certaines aires de jeux pour enfants. Ce serait, donc, l'abondance de la nourriture de toutes sortes qui serait à l'origine de la multiplication des ces bêtes engraissées par la population. Des opérations de capture et d'abattage des chiens et chats errants, menées par les services de la fourrière canine de l'APC d'Oran, ne semblent avoir eu aucun effet notable sur la situation qui prévaut à l'intérieur du tissu urbain où, la nuit est devenue la propriété de ces « fauves » dans certains quartiers de la ville. Les morsures faites par les animaux errants ont atteint le nombre effarant de 31.000 cas, ayant causé la mort de trois enfants en dix ans. Dans ce cadre, la direction de la santé publique et de la population d'Oran a mis en place un important programme visant en l'élaboration d'une carte géographique représentant les endroits les plus exposés aux morsures causées par les animaux errants, l'évaluation des résultats de la lutte antirabique, réalisation d'un relevé de la situation épidémiologique et proposition de solutions aux services communaux en charge du problème. Mais, ce serait insuffisant, selon certaines sources, eu égard au manque d'efficacité qui reproché aux collectivités locales. Celles-ci ne semblent pas accorder au problème des animaux errants toute l'importance qu'il mérite et mettre en place une vaste opération d'envergure.