L'office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) d'Oran connaît toutes les peines du monde pour le recouvrement de ces créances détenues auprès de nombreux locataires qui font la sourde oreille devant toutes les tentatives engagées par ses services en vue d'un règlement à l'amiable, pour éviter de les traîner devant la justice. Mais rien n'y fit, nous confie un responsable, qui indique que l'office détient encore la somme considérable qui se monte à 50 milliards de centimes de loyers impayés auprès des locataires dont certains, persuadés de l'impunité, ont dû même oublier qu'ils sont redevables. C'est avec mille et une peines que l'office a réussi, en l'espace de deux ans seulement, à récupérer quelques 60 milliards de centimes au bout de longues tractations. Pour les jours à venir, l'office envisage la mise en place de toute une artillerie pour percevoir son dû qui s'élève encore à plus de 50 milliards de centimes, dont plus de 12 milliards de centimes concernent des loyers impayés par des locataires de locaux commerciaux. Un millier de locataires récalcitrants ont été destinataires de mise en demeure, les invitant à se rapprocher des services de l'OPGI qui est disposé, affirme-t-on, à accorder des facilités de paiement des arriérés, sur la base d'un calendrier pouvant arranger au maximum les locataires qui seraient redevables d'une somme importante qu'ils ne peuvent payer d'un seul coup. Pour peu que ces derniers manifestent leur volonté d'apurer leurs dettes. « Je ne comprends vraiment pas », nous dit un responsable de l'office. Je ne comprends pas que des locataires acceptent de payer un loyer dont le montant est de trois ou quatre fois supérieur à celui pratiqué par l'OPGI, avec le versement d'une année de loyers à l'avance, et refusent de régler un montant relativement modeste quand il s'agit de l'OPGI. ». De toutes les façons, au niveau de l'OPGI, on se dit fermement décidé derecouvrer un maximum de créances. Après les mises en demeure adressées par voie d'huissier, les cas des mauvais payeurs détenant de grosses sommes seront soumis à la justice. « Nous avons besoin de cet argent, nous signale notre interlocuteur, pour le financement des projets de construction en souffrance, pour la réhabilitation des immeubles en état de vétusté avancé et pour l'entretien de notre parc immobilier qui est des plus importants du pays.»