Quelques sénateurs, députés et élus de l'APW étaient présents à la mairie pour l'ouverture des travaux de la dernière session ordinaire de l'exercice 2010. Une session placée sous le signe de la «rupture et du renouveau», promis par M. Abdelmalek Boudiaf, wali d'Oran. Une assemblée générale consacrée notamment à l'adoption du budget primitif dont l'enveloppe est de l'ordre de 393 milliards de centimes. Avec une augmentation de 20% enregistrée par rapport au budget de l'an dernier, les crédits dégagés pour l'exercice en cours permettront sans doute à la commune de faire face aux besoins cumulés. Selon plusieurs élus, ce serait la première fois, depuis le début du mandat de l'actuelle APC , qu'une assemblée générale se déroule dans un tel climat de sérénité et de transparence totale. Pour une fois, tous les élus et tous les responsables de la commune ont été associés et impliqués dans des prises de décision importantes, «nous étions au fond du gouffre pendant ces trois dernières années et ce n'est que maintenant qu'on vient de voir le jour», dira un élu, visiblement heureux du «changement d'atmosphère» dans l'arène municipale. Un changement attribué à la récente installation d'un nouveau président aux commandes de l'APC. «Nous devons tout faire pour rattraper les retards et répondre aux attentes de notre ville et de sa population», a affirmé le maire d'Oran. Il ajoutera que «toutes les décisions que nous prenons doivent être immédiatement suivies d'effet, c'est la seule façon d'être efficace et de servir les citoyens». Le nouveau maire, M. Hassam Zineddine, qui n'occulte pas la difficulté d'une mission rendue encore plus compliquée par les retards et le lourd «passif hérité», espère bien que le système de la gestion de la commune sera, cette année, à la hauteur des défis et des engagements renouvelés. Il est vrai que le changement de responsable à la tête de l'APC, a sans doute contribué à alléger quelque peu l'ambiance jusqu'ici chargée de sombres nuages de discorde et de conflits d'intérêt, «que Dieu préserve le nouveau wali et le nouveau maire de leurs alliés et nouveaux amis autoproclamés», affirment des observateurs avisés de la scène communale. Des observateurs qui portagent le même scepticisme sur les capacités collectives de l'APC à pouvoir s'adapter à l'exigence de changement et de rupture avec les mentalités et les pratiques héritées. Ni l'achat de 42 nouvelles bennes tasseuses pour la collecte des ordures ménagères, ni le marché de gré conclu avec la SNVI pour la réparation des camions en panne et la maintenance du parc, ni les autres grandes dépenses nécessaires à l'entretien de la ville et qui seront bientôt engagées, ne sauraient garantir un fonctionnement bon et durable de la mairie. Exhortant les élus à redoubler d'efforts et à coordonner leurs actions pour concrétiser les opérations inscrites au développement de leur commune et dans l'intérêt des habitants, le wali d'Oran, a notamment déclaré que «l'argent existe et n'attend que la bonne volonté des hommes». Une évidence qui résume à elle seule, le laxisme et la léthargie ayant jusqu'ici rythmé le bon fonctionnement de la municipalité.