L'habit traditionnel ou que ce soit dans nos régions du pays, fait partie du patrimoine et de cette richesse multicolore et diverse, que nous avons tendance à négliger et oublier. Nous pourrons ainsi voir à loisir les perfections d'un art qui s'est perpétué jusqu'à nos jours dans une fidélité superbement préservée, dans des villes comme Tlemcen. La magie opérée par cet habit réside dans le fait qu'outre les richesses de l'étoffe, la qualité et la dextérité des doigts mettent un point d'honneur à façonner le tissu avec une inspiration savante. Le costume traditionnel féminin est constitué d'une robe en soie à manches larges constituées de tulle et agrémentées de perles, de paillettes et brodées de dentelles. Les femmes mettent ensuite une autre robe de soie et de fils d'or. En mettant ensuite autour de la taille une foutha « m'taqqla » qui porte des rayures en soie dorée. Par la suite elles enfilent le caftan, élément typique de la région avec quand même une origine turque. La coiffe est une sorte de longue chachiya en velours brodé, pourvue d'une bride en cuir. Une longue écharpe en voile brodée en soie et or nommée el-abrouk pare la poitrine avec, comme chaussures, des mules de diverses couleurs brodées d'or et d'argent. Raffinement égal au costume des femmes pour l'habit masculin Tlémcenien qui se compose d'un gilet richement brodé, b'diya, surmontant un pantalon à larges assises de satin immaculé auquel s'ajoutent des mocassins blancs finement décorés de fils dorés ou argentés.Le burnous répond aux mêmes exigences d'esthétique, blancheur virginale avec une pointe de doré pour relever le tout.