Convaincus de leurs justes causes et de leurs revendications, les greffiers relevant de la cour et des tribunaux de la wilaya de Mostaganem, à l'instar des autres régions du pays, ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation. Durant la journée d'hier, la mobilisation s'est manifestée pour un sit-in devant l'ensemble des structures de la justice à travers la wilaya. Les greffiers revendiquent la revalorisation de leur statut, un salaire et des primes qui reflètent les efforts fournis par ce personnel, véritable courroie de transmissions de la justice. A l'unanimité, les grévistes déclarent poursuivre leur mouvement de protestation jusqu'au moment, où leurs revendications seront prises en considération. Entamée depuis mercredi dernier, 16 février 2011, ce mouvement de protestation, a presque provoqué la paralysie de la cour et des tribunaux, alors, qu'il est enregistré un engouement très particulier de justiciables, aux bords des structures de la justice. Si la tutelle s'est engagée, a revaloriser le régime indemnitaire, et la hausse des salaires à compter du 1er janvier dernier, le document ne stipule pas le taux d'augmentation ni la date d'effet d'application, selon les grévistes. Par ailleurs, les grévistes revendiquent l'annulation de l'actuelle loi régissant le corps des greffiers. En outre, ils interpellent les autorités compétentes, afin que leur statut soit sous la coupe du ministère de la justice conformément à celui des magistrats, ils réclament un salaire décent, conforme à leur mission et les responsabilités y afférentes. Un salaire de 16.000 à 22.000 DA, n'est pas digne de notre corporation, diront les uns. Les médecins, les enseignants, les policiers, les militaires sont bien lotis que nous diront les autres. Aujourd'hui, le temps des promesses est révolu, tonna un chevronné greffier à l'orée de la retraite. Au 5eme et 6eme jour de grève, l'ensemble du personnel administratif judicaire a rejoint le mouvement.