Un autre rassemblement a été, hier encore, organisé par les greffiers de justice devant de nombreux tribunaux de la capitale et à travers de nombreuses wilayas du pays. Ainsi ils se sont regroupés notamment devant la cour d'Alger pour dénoncer «l'injustice de la justice», mais aussi le silence total de la tutelle, qui n'a, selon les protestataires «jusqu'à présent, pris aucune mesure pour calmer les esprits, ni permis la communication pour écouter les revendications de ces milliers de greffiers entrés en grève à travers l'ensemble du territoire national depuis maintenant une semaine» et ce malgré le boycott de toutes les audiences par les avocats depuis maintenant trois jours dans le but de soutenir leurs collègues greffiers mais aussi dénoncer «l'illégalité des audiences tenues sans greffiers» lesquels ont été remplacés depuis lundi par des huissiers de justice. Ces fonctionnaires de la justice sont pourtant «très importants pour la tenue de toute audience et sans eux le magistrat ne saura pas la gérer», nous expliquent les contestataires. De nombreuses revendications dont «rendre aux greffiers leur dignité perdue dans les majestueux palais de justice», sont soulevées par les greffiers rassemblés devant le tribunal de Sidi M'hamed à Alger et qui se sont dirigés dans l'après-midi d'hier vers le ministère de la Justice. «Nous sommes les plus lésés du secteur de la justice et la réforme décidée par le président de la République ne nous a guère touchée», nous diront des femmes greffières lesquelles dans leur majorité ont plus de 15 ans de service. «Nous sommes sous- payées et mal traitées par tout le monde», nous diront-elles. «On nous prend pour la propriété du magistrat qui peut faire de nous tout ce qu'il veut. Nous sommes humiliés chaque jour et nous n'avons aucun droit», n'ont cessé de répéter les greffiers en colère. Il faut bien rappeler que l'ensemble du conseil de l'Ordre des avocats d'Alger comme de nombreuses autres wilayas a décidé de boycotter les compositions de magistrats et appelé les instances judiciaires à reporter toutes les affaires jusqu'à ce que «les compositions de magistrats soient conformes à la loi», donc gérés par des greffiers, afin de préserver les droits des justiciables. Il faut noter aussi que les greffiers grévistes disent tenir à leur mouvement quoi qu'il arrive jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications «légitimes». Il est utile de rappeler que l'Ordre des avocats d'Alger a renouvelé encore hier, dans un communiqué, dont le Midi Libre détient une copie, son soutien total aux greffiers et le boycott indéterminé des audiences illégales gérées par des huissiers de justice qui ne devraient, selon maître Chenouf, «pas assurer les audiences, vu qu'ils n'ont pas les mêmes prérogatives que les greffiers, eux qui n'ont pas fait de serment contrairement aux greffiers». «L'article n°13 de la loi affirme l'illégitimité de cette mesure de remplacement des greffiers par des huissiers de justice parce que ces derniers bien qu'il aient la qualification de greffier n'ont en pas le statut ni les prérogatives», ajoutent des avocats approchés au tribunal d'Abane-Ramdane à Alger. «On ne peut pas demander à un huissier de justice, qui doit notifier un jugement, de le rédiger lui-même (ce qui est la fonction d'un greffiers), c'est comme si on demander à un policier qui a commis un vol de se faire arrêter», nous diront les greffiers. Cela et bien d'autres revendications sont toujours revendiqués devant les différents tribunaux du pays, entre autres un salaire décent, le paiement des heures supplémentaires, l'adoption du régime indemnitaire et la possibilité de prendre un congé annuel à n'importe quel moment de l'année. C. K. Un autre rassemblement a été, hier encore, organisé par les greffiers de justice devant de nombreux tribunaux de la capitale et à travers de nombreuses wilayas du pays. Ainsi ils se sont regroupés notamment devant la cour d'Alger pour dénoncer «l'injustice de la justice», mais aussi le silence total de la tutelle, qui n'a, selon les protestataires «jusqu'à présent, pris aucune mesure pour calmer les esprits, ni permis la communication pour écouter les revendications de ces milliers de greffiers entrés en grève à travers l'ensemble du territoire national depuis maintenant une semaine» et ce malgré le boycott de toutes les audiences par les avocats depuis maintenant trois jours dans le but de soutenir leurs collègues greffiers mais aussi dénoncer «l'illégalité des audiences tenues sans greffiers» lesquels ont été remplacés depuis lundi par des huissiers de justice. Ces fonctionnaires de la justice sont pourtant «très importants pour la tenue de toute audience et sans eux le magistrat ne saura pas la gérer», nous expliquent les contestataires. De nombreuses revendications dont «rendre aux greffiers leur dignité perdue dans les majestueux palais de justice», sont soulevées par les greffiers rassemblés devant le tribunal de Sidi M'hamed à Alger et qui se sont dirigés dans l'après-midi d'hier vers le ministère de la Justice. «Nous sommes les plus lésés du secteur de la justice et la réforme décidée par le président de la République ne nous a guère touchée», nous diront des femmes greffières lesquelles dans leur majorité ont plus de 15 ans de service. «Nous sommes sous- payées et mal traitées par tout le monde», nous diront-elles. «On nous prend pour la propriété du magistrat qui peut faire de nous tout ce qu'il veut. Nous sommes humiliés chaque jour et nous n'avons aucun droit», n'ont cessé de répéter les greffiers en colère. Il faut bien rappeler que l'ensemble du conseil de l'Ordre des avocats d'Alger comme de nombreuses autres wilayas a décidé de boycotter les compositions de magistrats et appelé les instances judiciaires à reporter toutes les affaires jusqu'à ce que «les compositions de magistrats soient conformes à la loi», donc gérés par des greffiers, afin de préserver les droits des justiciables. Il faut noter aussi que les greffiers grévistes disent tenir à leur mouvement quoi qu'il arrive jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications «légitimes». Il est utile de rappeler que l'Ordre des avocats d'Alger a renouvelé encore hier, dans un communiqué, dont le Midi Libre détient une copie, son soutien total aux greffiers et le boycott indéterminé des audiences illégales gérées par des huissiers de justice qui ne devraient, selon maître Chenouf, «pas assurer les audiences, vu qu'ils n'ont pas les mêmes prérogatives que les greffiers, eux qui n'ont pas fait de serment contrairement aux greffiers». «L'article n°13 de la loi affirme l'illégitimité de cette mesure de remplacement des greffiers par des huissiers de justice parce que ces derniers bien qu'il aient la qualification de greffier n'ont en pas le statut ni les prérogatives», ajoutent des avocats approchés au tribunal d'Abane-Ramdane à Alger. «On ne peut pas demander à un huissier de justice, qui doit notifier un jugement, de le rédiger lui-même (ce qui est la fonction d'un greffiers), c'est comme si on demander à un policier qui a commis un vol de se faire arrêter», nous diront les greffiers. Cela et bien d'autres revendications sont toujours revendiqués devant les différents tribunaux du pays, entre autres un salaire décent, le paiement des heures supplémentaires, l'adoption du régime indemnitaire et la possibilité de prendre un congé annuel à n'importe quel moment de l'année. C. K.