Un vent de panique semble souffler sur certains quartiers de la ville de Sétif depuis l'hospitalisation, samedi après-midi, d'une quarantaine d'élèves du CEM Bekhouche présentant des symptômes d'intoxication marqués par de la fièvre, des vomissements et des douleurs abdominales. Les médecins du CHU Saâdna-Abdennour qui avaient soupçonné l'ingestion par les victimes d'eau contaminée, réservent toujours leur diagnostic dans l'attente du résultat des analyses actuellement effectuées. Il se trouve, cependant - et c'est sans doute ce qui explique l'affolement de nombreux parents - que d'autres jeunes gens ont dû être évacués au CHU de Sétif pour les mêmes symptômes. C'est le cas d'un élève du lycée Mohamed-Kerouani et d'un jeune homme de 23 ans, qui réside à la cité des Tours (sortie est de Sétif). Ce “mal mystérieux”, qui n'est donc plus confiné au seul quartier Yahiaoui où est implanté le CEM Bekouche (où avaient été observés les premiers cas), n'inquiète pas, outre mesure, du moins pour le moment, le corps médical. Selon le Pr Abdelmadjid Lachhab, chef du service des maladies infectieuses au CHU, 8 jeunes gens, dont 2 ont été admis hier ont été gardés en observation “à titre préventif” et font l'objet d'une série d'examens et d'un bilan étiologique qui est appelé à s'étaler sur plusieurs jours. “Le fait que les symptômes observés n'aient pas de retentissement sur l'état général des malades est, quelque part, rassurant”, estime le Pr Lachhab, précisant qu'une équipe d'épidémiologistes se trouve sur place, au CEM Bekouche pour effectuer des analyses à même de détecter la nature exacte de cette pathologie qui n'a pas encore livré tous ses secrets. Affaire à suivre...