Le Boeing 737-800 à destination de Lyon Saint-Exupéry, avec quelque 82 passagers à bord, a effectué hier le vol inaugural de la ligne Sétif-Lyon. C'est au niveau de l'aéroport du 8 Mai 1945 de Sétif-Aïn Arnat que le coup d'envoi a été donné par le ministre des Transports, M. Mohamed Maghlaoui, en compagnie de l'ambassadeur de France en Algérie, M. Hubert Colin de Verdière, et du président-directeur général d'Air Algérie, M. Tayeb Benouis. Il s'agit là d'une nouvelle desserte aérienne qui sera exploitée, dans une première étape, par la compagnie nationale Air Algérie à raison d'une liaison hebdomadaire en aller et retour. Le ministre français des Transports, Dominique Perben, et le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances, Azouz Begag, avaient pris place à Lyon à bord de ce Boeing 737, pour le retour du vol inaugural, afin d'effectuer une brève visite en Algérie. Les deux ministres français ont été accueillis à leur arrivée à Sétif par M. Mohamed Maghlaoui et par l'ambassadeur de France à Alger, M. Hubert Colin de Verdière. Auparavant, le ministre des Transports avait visité, en compagnie des autorités de la wilaya de Sétif, les différentes structures de l'enceinte aéroportuaire et inspecté le projet d'extension de l'aérogare. Le chantier, dont le taux d'avancement est estimé à 65%, couvre une surface de près de 3 000 mètres carrés et servira à doubler les capacités d'accueil de l'infrastructure. La piste principale de l'aéroport, qu'une commission technique avait homologuée la semaine dernière, ne pouvait recevoir, est-il à rappeler, que des aéronefs à hélices de type « ATR » en raison de sa longueur limitée à 1 900 mètres. Portée, au début de cette année, à 2 400 mètres, au moment où une étude d'extension à 2 900 mètres est en cours d'exécution par un bureau d'études spécialisé, la piste permet désormais d'accueillir des avions moyen-courriers de type « Boeing ». Par ailleurs, M. Mohamed Maghlaoui a inauguré le nouveau siège de la direction des transports de Sétif. A rappeler que le 16 février dernier, les ministres français et algérien des Transports avaient signé à Paris un accord précisant le cadre juridique des liaisons aériennes entre la France et l'Algérie. L'accord, qui fixe notamment les droits et devoirs de chaque pays en matière de survol, escales, sécurité et concurrence, remplace celui datant de 1963, devenu obsolète. Précisons, enfin, que la grande majorité des quelque 100 000 Algériens installés dans la région lyonnaise sont originaires de Sétif. H. Y.