Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été destinataire, hier, d'une lettre de son homologue français, Jacques Chirac, dans laquelle il lui a exprimé son « souhait » de reprendre les négociations sur le traité d'amitié liant la France à l'Algérie. Le président du Conseil constitutionnel français, Pierre Mazeaud, a remis le message en question au chef de l'Etat qui le recevait en audience au siège de la présidence de la République et ce, en présence du président du Conseil constitutionnel, Boualem Bessaïeh, rapporte l'APS. « Etant très proche du président de la République française, j'ai rappelé au président Bouteflika combien le président Jacques Chirac souhaite effectivement la reprise du traité d'amitié entre les deux pays », a-t-il déclaré à la presse, à l'issue de l'audience présidentielle. L'hôte de l'Algérie s'est dit, par ailleurs, « particulièrement touché » par l'entretien qu'il a eu avec le président de la République et qui a été « très riche » et « très enrichissant » pour lui, dans la mesure, a-t-il dit, « où nous avons parlé de la politique française, de la situation en Algérie et des liens entre nos deux pays ». Et de poursuivre à ce propos : « Il y a des liens et des traditions qui font que nos deux pays sont finalement très proches et qu'il nous appartient de continuer dans l'avenir par cette proximité qui se traduit en réalité par une amitié profonde entre les deux peuples ». Tout en remerciant « tout particulièrement » le président Bouteflika de l'avoir reçu « aussi longuement », le président du Conseil constitutionnel français a tenu à remercier également toutes les personnes qu'il a pu rencontrer et qui lui ont beaucoup parlé de l'Algérie qu'il dit « aimer bien », pour la « connaître, d'ailleurs, depuis déjà très longtemps ». Pour rappel, le président du Conseil constitutionnel français est arrivé vendredi après-midi à Alger pour une visite de trois jours, à l'invitation de son homologue algérien, Boualem Bessaïeh. Ce dernier lui a accordé, le lendemain, samedi, une entrevue consacrée à l'examen « des voies et moyens susceptibles de renforcer les relations de coopération et d'échanges entre les deux institutions en vue de s'imprégner de leurs expériences mutuelles dans le domaine du contrôle de constitutionnalité et des garanties qu'il offre en matière de protection des droits et libertés », avait indiqué un communiqué du Conseil constitutionnel, repris par l'agence officielle. Cette rencontre, est-il utile de le rappeler, a eu lieu en présence de l'ambassadeur de France à Alger, M. Bernard Bajolet. Le même jour, M. Mazeaud a été également reçu par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, Mohammed Bedjaoui, pour discuter de l'état des relations bilatérales entre les deux pays. M. C. La Tribune