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La Pinède en souffrance : Une cité touchée en disgrâce
Publié dans Sétif Info le 13 - 05 - 2007

La cité de La Pinède, qui compte quelques-uns des immeubles les plus hauts de la ville, fut baptisée ainsi en raison de son emplacement sur un site ou était implantée une forêt de pins jouxtant l'hôpital universitaire. Le déblaiement des lieux avait débuté en 1950 et sept années plus tard, les premiers locataires commencèrent à affluer.
C'était, pour la plupart, des militaires et des employés de l'hôpital parmi lesquels quelques rares Algériens. La Pinède était alors un des fleurons des résidences de la séculaire, et ce n'est qu'après l'indépendance que les Sétifiens, en particulier des employés de la wilaya et de la mairie, purent s'installer dans les lieux équipés de toutes les commodités telles d'immenses réservoirs d'eau, du chauffage central, d' ascenseurs ou encore du gaz de ville introduit vers 1970. Des jardins fleuris grillagés longeaient les bâtiments le long de la route, et c'était alors un réel privilège que d'habiter la belle cité.
Administrée jusque-là par l'office HLM, les logements ne furent cédés aux locataires qu'en 1981 et c'est sensiblement à la même époque que l'environnement commença à se dégrader. Les ascenseurs étaient devenus des objets d'amusement pour des enfants peu prudents et finirent par tomber en panne de façon permanente. La Pinède se clochardisa davantage durant les années 1980, lorsque les commodités s'amenuisèrent graduellement. L'eau devint une denrée rare, ce fut le début du calvaire pour les locataires des étages supérieurs, dans l'obligation, pour certains, de monter des bidons d'eau jusqu'au 8è ou 9è étage. Quelques-uns continuent, d'ailleurs, jusqu'à ce jour, à perpétuer la pratique dangereuse consistant en la remontée de bidons d'eau à l'aide de cordes à partir de leurs balcons. A son tour, le chauffage central ne devint plus qu'un lointain souvenir, obligeant les locataires à se munir d'appareils de chauffage personnels et de chaudières. Quant aux jardins, ils disparaissent peu à peu sous l'amoncellement de déchets que certains résidents déversent sans vergogne par leurs fenêtres. Ils sont devenus progressivement une sorte de décharge publique au même titre que les ascenseurs d'ailleurs, véritables refuges pour toutes sortes de bestioles, mais aussi source de danger résiduel, comme ce fut le cas durant l'été 1999 où les déchets amoncelés dans l'ascenseur s'enflammèrent, causant la panique chez les habitants, et nécessité l'intervention des services de la Protection civile.
L'une des cités les plus prisées dans le passé, en raison de ses très bons équipements mais surtout grâce aussi à sa situation géographique, n'est plus actuellement que le reflet de ce qu'elle était. De l'avis d'une locataire, « il est regrettable qu'une cité possédant de tels atouts soit tombée en pareille disgrâce ». Et d'ajouter : « Ici, nous sommes à proximité de l'hôpital et de la mairie, mais également à quelques encablures du centre-ville mais la cité est délaissée à son triste sort ... ». D'autres signalent le fait que la cité devient régulièrement une mare géante, et ce, à chaque averse de pluie. Mais le véritable coup de gueule des habitants va à l'encontre des locataires qui se laissent aller à de dangereux comportements, tels que le « lancer » de poubelles à partir des balcons et fenêtres, ou encore le fait que certains enfants font leurs besoins sans honte sur les paliers des cages d'escalier. Concernant la sécurité, un jeune raconte que les vols de postes-radio de voitures étaient assez fréquents dans le passé, mais que la situation s'est passablement améliorée depuis.
Le besoin de réhabilitation et de rénovation de la Pinède se fait donc de plus en plus ressentir, mais c'est d'un élan de citoyenneté et de civisme de la part de ses occupants dont la cité a le plus besoin, pour rendre un peu de son lustre d'antan à l'un des quartiers les plus pittoresques de la capitale des Hauts-Plateaux, qui tombe en désuétude à cause de l'incivisme de ses habitants et de la démission des gestionnaires dont le mandat, qui est à mettre aux oubliettes, tire à sa fin.
Ferrad Sawsen El Watan


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