L'opération de dépôt des dossiers et listes de candidats pour les prochaines élections locales au niveau de l'administration est arrivée à sa fin. En somme, 323 listes de 14 partis engagés dans la course à la présidence des communes et 7 listes en compétition pour la représentation au niveau de l'APW ont été validées, nous indique-t-on au niveau des services de la DRAG. Plusieurs partis politiques protestent contre le rejet des listes de candidature. Le parti du Front des Forces Sociales, qui misait sur un lot de 30 listes dans cette région comptant le deuxième plus grand nombre d'électeurs en Algérie, n'a été autorisé à postuler qu'avec 20 listes, ce qui a suscité le courroux des responsables de ce parti lesquels crient d'ores et déjà à la fraude. Une plainte a été déposée par l'instance dirigeante locale à l'encontre de l'administration en date du 10 octobre courant au motif « d'obstruction et d'abus de pouvoir ». Les militants adhérents et sympathisants du FFS ne lésinent pas sur les mots pour mettre à l'index la « partialité » de l'administration qui est désormais accusée par la tête de liste à Sétif, en l'occurrence M. Zoubir Boufedji d'avoir mis en exécution « toute sorte d'intrigue à l'effet d'éliminer son parti de la compétition avant même le début du scrutin ». Vraisemblablement, la formation locale d'Aït Ahmed essaie coûte que coûte de peser de tous son poids dans une région stratégique qui compte un considérable contingent d'électeurs et d'asseoir son hégémonie notamment dans la partie ouest de la wilaya que le RCD s'active ongle et bec à conquérir et à dominer comme il s'évertue à réussir dans les zones stratégiques de la wilaya. Ainsi et à l'opposé des précédents rendez-vous électoraux caractérisés par la domination du FLN, RND et HMS, la situation sera selon nombre d'observateurs, remodelée voire profondément reconfigurée à la faveur de l'entrée en force dans la course du parti du RCD avec un total de 22 listes et une autre de l'APW. Apparemment, l'objectif de la formation de Saïd Sadi, qui n'avait pas d'ancrage dans la région des Hauts Plateaux, serait de bousculer l'alliance présidentielle qui détient le monopole et qui certainement auront à vivre une campagne électorale des plus mouvementée. A côté de l'ex-parti unique qui est pour ce rendez-vous électoral présent dans les 4 coins de la région avec un lot de 60 listes et du RND qui tente avec ses 53 listes de se replacer dans les plus importants centres urbains, le FNA se tape un look de concurrent de poids en entrant en course avec 45 listes en plus de celle de l'APW. Le parti des travailleurs se lance quant à lui avec un quota de 38 listes. Divisé, El-Islah qui était co-majoritaire à Sétif et contrôlait la richissisme et stratégique commune d'El-Eulma (ex-Saint Arnaud) devient désormais le plus grand perdant dans l'affaire, puisque la formation locale n'a pu concocter que 7 listes à l'opposé du parti de Soltani qui s'active avec ses 47 listes pour améliorer sa position dans l'échiquier politique de la région. Présentement, aucune supputation n'est définitivement possible d'autant que l'ex-parti unique a fait sortir son sac de sauvetage pour s'assurer le monopole de la municipalité du chef-lieu, en écartant les ex-P/APC accusés d'avoir échoué dans leur mission au moment où, le pays jouissait d'une embellie économique et financière. La stratégie des hommes de Belkhadem consiste dans cette course à mettre à l'avant de la scène, des personnalités connues par la population de la wilaya de Sétif dont des ex-députés et un ex-vice-président de l'APN alors que celle du RCD consiste à tabler sur une masse d'intellectuels. Tactique qui demeure loin d'être minimisée par le parti d'Enahda qui place des éléments jeunes, pour la plupart des universitaires et des cadres.