Après plus de dix-sept longues années d'absence, le vieux parti reprend les commandes de la municipalité d'El Eulma, deuxième agglomération de la wilaya. Sans trop tarder, la nouvelle équipe s'est réunie lundi 17 décembre. L'ordre du jour de ce premier conclave a été marqué par l'approbation de la composante du nouvel exécutif et des membres des différentes commissions devant prendre désormais en charge les affaires d'une aussi importante cité qui souffre de maux, carences et autres tares. Les nouveaux locataires de l'Hôtel de ville, au vu du passif légué, ont, le moins que l'on puisse dire, du pain sur la planche. La révision du mode de fonctionnement de la commune se trouve en pole position des problèmes hérités, d'autant que bon nombre de cadres de l'administration communale ont été, soit marginalisés, soit arbitrairement sanctionnés. « Le nouveau maire, qui connaît bien les rouages de l'administration, hérite d'une situation catastrophique à tout point de vue », déclare un agent au fait des dossiers de la municipalité, qui mérite, selon lui, mieux. « Il est désolant et navrant de constater qu'une ville aussi dynamique et riche que la notre patauge dans de faux problèmes », précise notre interlocuteur, qui espère toujours. Au vu de la décrépitude dans laquelle s'enfonce la ville, les nouveaux élus auront fort à faire, surtout que la ville est confrontée à une dégradation effrénée de son cadre de vie. Aucun boulevard, aucune route ou ruelle ne sont ménagés par les nids-de-poule. Même l'artère principale, chemin de prédilection des officiels, est éventrée, rendant difficile la circulation des piétons, ainsi que celle des automobilistes. Il faut se rendre à la cité du 19 Juin pour constater de visu les effets pervers des eaux usées se déversant à ciel ouvert. Les habitants de ces lieux sont pénalisés par les ordures nauséabondes qui leur empoisonnent la vie depuis belle lurette. Cette situation, qui risque à tout moment de mettre en péril la santé de la population, n'offusque personne. Un détour par Souk N'sa, l'autre plaie de la cité, mérite une attention particulière, sachant que l'endroit est générateur d'innombrables maux sociaux. La réhabilitation de l'espace ne ferait que du bien, à la fois à cette cité déjà commerçante et à tout le monde. Les services des impôts qui n'ont, pour l'heure, pas droit de cité en ces lieux, en seraient les premiers bénéficiaires. Les jeunes attendent avec impatience l'ouverture de la piscine olympique, qui a fait, des années durant, couler beaucoup d'encre et de salive. La rénovation du théâtre communal, fermé depuis longtemps, est un souhait partagé par les férus des planches et des activités culturelles d'un certain rang, alors que les fidèles du mouloudia demandent une implication plus importante de la commune devant aider et soutenir le MCEE à accéder en nationale I. La relance des projets de marchés à bestiaux et de fruits et légumes, d'autant que les études inhérentes à ce projet ont été achevées, est plus que souhaitée. Ceci dit, la nouvelle assemblée, constituée, comme tout le monde sait, du FLN (10 élus), RND (2), HMS (4), FNA (5) et PT (2) fera-t-elle mieux que la précédente, empêtrée le plus souvent dans des affaires, dont certaines se trouvent entre les mains de la justice ?