algré les multiples actions de développement entreprises dans la localité de Bir El-Arch, en terme du PCD et du PDC, cette daïra forte d'une population de plus de 27.000 âmes, demeure en proie devant l'absence de projets d'investissement créateurs de richesses. En somme les projets pilotés dans cette localité portant sur des réalisations d'AEP, de branchements au gaz et de travaux de bitumage des routes et de construction de logements participatifs et sociaux. Autrement dit, il s'agit, en gros, de projets de normalisation de la vie en milieu urbain. Les 100 locaux commerciaux dont ont bénéficié les communes de cette daïra, en l'occurrence El-Gualdja et Bir El-Arch, chef- lieu, ne semblent pas être à la mesure de donner le coup de manivelle pour la mise en route de la machine économique locale. Et pour cause, les jeunes diplômés de la région ont, en majorité, préféré quitter les lieux en quête de chances plus prometteuses notamment vers la localité d'El-Eulma où l'intense activité commerciale offre d'avantage d'opportunités. La gent masculine dont le taux dépasse les 69% des habitants est, dans sa majorité, composée de chômeurs et de sans métier, le travail de la terre n'intéressant que peu cette nouvelle génération. C'est dans les cafés et les alentours du lycée et du CEM que cette jeunesse passe le plus clair de son temps. Les terres arables de cette région sont presque toutes abandonnées ou plutôt déviées de leur vocation. Les parkings servant d'abris aux véhicules de casse et aux vieux engins poussent comme des champignons pour occuper des dizaines d'hectares où jadis leurs exploitants y plantaient des variétés de céréales demandées sur le marché. Située sur l'axe de la RN5, cette daïra possède, pourtant, des atouts susceptibles de la hisser à un rang plus heureux. Lors d'un récent entretien, le maire de Bir El-Arch a parlé des difficultés auxquelles se heurte sa commune, notamment devant le manque de ressources propres à l'APC. « Nous avons beaucoup d'ambitions pour assurer une mue de notre ville, mais il reste qu'hormis les programmes dont nous bénéficions et qui portent beaucoup sur le développement, nous ne disposons pas d'autres sources de financement », dira le P/APC et d'enchaîner : « le projet du marché aux bestiaux que nous souhaitons implanter sur le sol de notre commune aurait pu nous apporter une bouffée d'oxygène mais malheureusement l'aval ne nous a pas été accordé ». D'autre part, l'implantation d'une zone d'entrepôt et d'activité sur les terres de cette daïra est un atout qui aurait pu conférer à cette localité la possibilité de se hisser à un pôle de choix dans le système des échanges commerciaux, le long de l'axe reliant la wilaya de Sétif aux restes des régions de l'Est. L'unique zone destinée à l'activité commerciale que les services de l'APC avaient allouée, à l'époque, à des particuliers n'a pu donner lieu à une quelconque prospérité, du fait que les espaces bâtis ne sont jamais entrés en exploitation. Entre insuffisance de moyens financiers et absence d'aides bancaires, les acquéreurs ont dû déchanter très tôt et le passage des années a, finalement, eu raison de ces infrastructures en dégradation avancée. Hormis les deux nouveaux sièges d'APC et de daïra récemment mis en service, cette daïra n'a bénéficié d'aucun type d'implantations d'infrastructures ou d'équipements publics et ses habitants sont tenus d'aller jusqu'à la daïra d'El-Eulma pour les besoins de services administratifs et autres. Dans ce décor, sur le plan économique, les rares diplômés qui y résident n'ont trouvé d'autre parade que de recourir à la formule du filet social ou à des débouchés temporaires au niveau de l'APC. Toujours est-il que cette catégorie de citoyens s'emploie du mieux qu'elle peut, en attendant qu'une brèche s'entrouvrira pour que ces jeunes diplômés aillent en quête à de meilleurs auspices vers d'autres cieux.