ors d'une rencontre avec les délégués des étudiants de la faculté de médecine des différents modules et années confondues, animée par le professeur Chakib Arselane Baki, président de l'université de Sétif, en présence du doyen de la faculté des sciences médicales, du vise doyen chargé de la pédagogie et du vice recteur chargé du post-graduation, il a été discuté la situation que vit actuellement la faculté des sciences médicale. Cette rencontre a eu lieu suite au mouvement de protestation avec le maintien du boycott de tous les examens et concours, observé par les professeurs et maîtres assistants en sciences médicales, adhérents à la coordination régionale de deux syndicats nationaux. Cette rencontre s'est tenue dans une ambiance conviviale, caractérisée par des propositions logiques et objectives. Le professeur Baki a entamé son intervention par un bref aperçu sur la situation que vit la faculté de des sciences médicale tout en clarifiant quelques « points » qui, selon lui, ont leur importance pour mieux entamer les discussions. Invités à prendre la parole pour exprimer leurs doléances, les délégués des étudiants ont manifesté leur désarroi quant à cette situation, « Nous refusons d'être des victimes et nous ne pouvons pas accepter l'idée d'une année blanche », lancent-ils, en exigeant un plan de rattrapage pour les cours et les examens ratés jusque-là. Sur cette question, Le professeur Baki a fermement écarté l'idée de l'année blanche tout en rassurant les étudiants de cette facultés : « Il n y aura pas d'année blanche pour la faculté des sciences médicales de Sétif » Avant d'ajouter : « des démarches et mesures sont et seront prises dans le moment opportun pour éviter le moindre mal à nos étudiants ». C'est dans cet objectif d'ailleurs qu'une série de réunions pédagogiques se tiendront à partir de Samedi prochain, à commencer par les délégués des différents modules suivis des enseignants pour travailler en concertation pour trouver les formules nécessaires et adéquates pour s'entendre sur le planning des examens à mettre en place en tenant compte, en premier lieu, de l'intérêt de l'étudiant et biensur éviter tout chevauchement dans la programmation des contrôles. Tout cela, sera également précédé par une rencontre avec les enseignants pour confirmer et valider les dates des examens une fois l'engagement est pris. Sur une question relative à une éventuelle décision de prolonger ce mouvement de grève pédagogique lors de l'AG prévue le 13 Mai, le professeur Baki ponctua : « Nous avons mis les dispositions qui conviennent à toutes les situations, chose est sure, c'est que nous allons ouvrer pour garantir à nos étudiants la bonne prise en charge pédagogique. Toutefois nous espérons que le bon sens l'emportera lors de la prochaine assemblée générale des hospitalo-universitaire. Pour rappel, la revendication des grévistes reste la concrétisation du décret fixant Le versement de la rétribution liée aux activités de santé, décidée à l'issue d'une réunion entre les deux ministères de l'enseignement supérieur et de la santé et les représentants syndicaux. Cette indemnité, majorée de 15000 à 24 000 DA, mais reste, selon les spécialistes, insuffisante du fait que cette rétribution, n'est pas acquise définitivement, puisqu'elle dépend encore d'une volonté politique. Seuls le Premier ministre et le chef de l'état peuvent rendre effective cette indemnité », expliquent-ils. Pour Sétif et à l'instar des wilayas qui ont suivi ce mouvement, les hospitalo-universitaires ont décidé de continuer le boycott illimité de tous les examens et concours. Cette action se voulant être un boycott et non une grève, les cours, les conférences ainsi que les travaux pratiques et diriges sont normalement assurés. Mais malgré cela, la situation pédagogique au sein de la faculté des sciences médicale de l'université Ferhat Abbas, demeure jusqu'à aujourd'hui perturbée : plus de travaux dirigés, de travaux pratiques de graduation et de post-graduation, d'examens de graduation, de jury du DEMS, de maîtrise, d'assistanat, de docentat. Même si les étudiants en sciences médicales adhèrent au mouvement de leurs aînés et estiment que leurs revendications sont légitimes, ils s'inquiètent pour leur année qui risque d'être blanche. “Si auparavant nous craignions le spectre de l'année blanche, maintenant c'est devenu une certitude. Il n'y aura pas d'examens tant que le mouvement persiste ». Alors que le bras de fer continue, nous risquons notre avenir”, a déclaré Melle Haïchour, déléguée des étudiants en médecine.