Après une longue attente, plus de 2.095 familles viennent d'avoir accès aux logements sociaux. La remise des clés de ces logements, une opération initiée par l'Office de Promotion et de Gestion Immobilière de la wilaya de Sétif, entre, selon son premier responsable, dans le cadre d'une action visant l'épuisement du stock de logements non attribués, conformément aux instructions du chef du gouvernement et aux directives du ministre de l'Habitat. En somme, 42,80% du parc des logements non attribués, évalués à plus de 4.896 unités d'habitat, viennent d'être épuisés du stock disponible à travers le territoire de la wilaya de Sétif et l'opération se poursuit. Lors de notre entretien, le directeur général de l'OPGI, en l'occurrence M. Adjrad Belgacem, a tenu à préciser que parmi les 55 mille logements sociaux réalisés à travers le territoire national, la wilaya de Sétif avait bénéficié d'une part du lion avec 4.896 unités d'habitat et que, paradoxalement, la région occupe une place de leader en terme d'instance de distribution, touchant la barre de 10% à l'échelle nationale. Et de préciser, « dans la perspective d'achever l'opération d'octroi des logements en instance de distribution, le wali, qui chapeaute et supervise personnellement cette dernière, a exhorté l'ensemble des chefs de daïras de donner toute la célérité au processus de transmission des listes épurées des bénéficiaires, et veille à ce que les familles bénéficiaires puissent avoir accès à leur demeure avant la fin du mois de septembre », et d'ajouter que, pour sa part, l'OPGI qui s'est pleinement investi dans ce sens, a mis en place des cellules au niveau de plusieurs communes, ainsi que des bureaux aménagés, comme c'est le cas à Bir El-Arch. « Tous les moyens humains et matériels sont mobilisés au niveau de l'Office pour finir l'épuisement de tout le stock de logements non attribués et répondre ainsi aux attentes de nos concitoyens », achèvera M. Adjrad Belgacem pour qui l'autre priorité reste le lancement rapide de l'ambitieux programme quinquennal qui promet, selon lui, d'apporter une solution efficace à l'épineux problème du logement dans la région qui enregistre une moyenne de 15.000 nouvelles demandes chaque 5 ans. Pour rappel, la wilaya de Sétif, et en dépit de son importance démo-géographique qui a eu pour conséquence une progressive pression sur le logement social, est restée plus de 5 ans, de 1999 à 2004, étant l'une des régions les plus sensiblement désavantagées dans le chapitre de programmes de logements. Concernant l'ambitieux programme quinquennal sur lequel mise beaucoup la population sétifienne, le directeur général de l'OPGI assure que le coup d'envoi est d'ores et déjà lancé pour le chantier de réalisation des 4.000 logements sociaux. Sur cet important lot, 640 unités ont été récemment lancées par l'OPGI. « Les 3.360 autres unités sont en cours de réalisation et on peut dire que nous sommes à la recherche des entreprises de bâtiment afin de lancer l'ensemble du programme quinquennal, massivement et d'une manière simultanée et synchronisée », devait dire à ce propos M. Adjrad qui lance, par ailleurs, le défi d'atteindre un taux de 90% d'ici fin 2005. Pour ce qui est du fameux programme du LSP, constituant le cheval de bataille de l'actuel wali de Sétif, notre interlocuteur rappelle que pour activer le lancement du chantier de réalisation des 1.473 unités LSP représentant la première tranche confiée à l'OPGI, un protocole d'accord vient d'être conclu avec la CNEP-Banque pour faciliter aux postulants l'accès au crédit. « Notre première action était d'évacuer l'ensemble des anciens programmes représentant 50 unités à El-Eulma, 150 à Aïn Oulmène et les 50 logements sis aux « 1006 logements ». Il est incessamment prévu la mise en chantier de réalisation de 815 unités à travers les communes du chef-lieu, d'El-Eulma, Bir El-Arch et Aïn Oulmène ». « Quant au projet de réalisation des 500 logements financés par Abou Dhabi, lequel est resté rangé dans les tiroirs de l'administration depuis 2002, il a été enfin mis en oeuvre et est actuellement arrivé au stade de 15% d'avancement », devait conclure le directeur de l'OPGI.