Des sites Internet s'insurgent contre la venue de la star franco-marocaine en Algérie après sa visite au Mur des lamentations en kippa. Le comédien français d'origine marocaine Jamel Debouzze, à qui l'Etat algérien avait refusé le visa d'entrée en Algérie en 2006 et 2007, a participé secrètement au tournage du dernier film Les hors-la-loi de Rachid Bouchareb, à Sétif entre le 5 et le 9 du mois en cours. Si cette information a été tenue secrète par l'équipe du film et par les autorités algériennes, la présence sur le sol algérien de Jamel Debouzze a été dénoncée par des photos diffusées sur Facebook, par des Algériens travaillant comme assistants sur le tournage. Jamel Debouzze, apparaît sur les photos aux côtés des autres comédiens algériens Ahmed Benaïssa et Chafia Boudraâ, qui interprètent des rôles dans cette première partie du film du réalisateur franco-algérien Rachid Bouchareb. L'information de la présence sur le sol algérien de Jamel Debouzze a été également lancée par des sites et des blogs algériens hostiles à la venue de la star franco-marocaine en Algérie. L'un des sites s'insurge contre la star après sa visite au Mur des lamentations en kippa et ses amitiés sionistes avérées. « C'est honteux de jouer à Sétif dans un film sur les massacres du 8 Mai 1945 ! », dénonce le site. D'autres blogs se déchaînent d'ailleurs contre la venue de l'artiste en titrant « Jamel Debouzze hors la loi chez nous ». Une affiche où est inscrit « Wanted ! » avec une photo de Debouzze portant une kippa, circule actuellement sur la toile Internet. Déjà en 2006, le visa d'entrée lui a été refusé par les autorités algériennes alors qu'il devait animer un spectacle à Alger, provoquant à la fois indignation et satisfaction des milieux artistiques algériens. En 2007, le comédien franco-marocain a essuyé une nouvelle fin de non-recevoir à sa demande de visa d'entrée en Algérie. Il devait y faire la promotion du film Indigènes dans lequel il tient le rôle principal. C'est le producteur, ami et associé de Rachid Bouchareb, Jean Bréat, qui a confirmé la nouvelle. « Les autorités algériennes ont refusé de délivrer un visa au comédien Jamel Debbouze qui désirait se rendre en Algérie pour présenter le film Indigènes. » Un épisode qui a conduit les autres comédiens du film comme l'Algérien Samy Nacery et les autres comédiens Samy Boujalia et Rochdy Zem à ne pas effectuer le voyage à Alger par solidarité avec Jamel Debouzze. On reprochait à cette époque déjà, à Debouzze, ses positions pro-marocaines sur la question du Sahara occidental. Il est clair que la production algérienne, dirigée par Rachid Bouchareb, a tout fait pour faire venir le comédien franco-marocain en Algérie. Grâce à l'appui total des autorités algériennes à son projet de film sur les événements du 8 Mai 1945, ce dernier a obtenu l'autorisation de faire venir Jamel Debouzze en tournage en Algérie et plus précisément à Sétif. Ce dernier avait décidé à la dernière minute de participer au tournage selon le site français Purepoeple. Selon certaines sources, sa venue en Algérie a été gardée secrète en raison de l'impopularité de la star en Algérie. Jamel Debouzze qui n'est pas producteur du film et qui ne tient pas un rôle principal comme dans Indigènes a tenu à marquer un point en tournant des scènes du film sur le sol algérien. L'équipe de Bouchareb et Debouzze ont, depuis, quitté le sol algérien et poursuivent leur tournage en Tunisie.