En effet, le 22 janvier 2012, au niveau de la commune Draa Kébila, la couleur de l'eau de la rivière Bousselem est devenue complètement marron à cause des déchets liquides qui seraient déversés par certaines huileries implantées dans les localités avoisinantes. Le degré de pollution atteint ce jour-là est tellement élevé que cela ressemble étrangement à une marrée noire. Les services de l'environnement au niveau de la daira de Hammam Guergour, alertés, se seraient déplacés immédiatement pour faire un constat de la situation. Ce genre de pollution se reproduit chaque année sans que cela n'inquiète personne. Pourtant, pour installer une huilerie, l'opérateur doit au préalable obtenir l'agrément des services de l'environnement qui imposent des conditions strictes et rigoureuses. Est-ce que des contrôles périodiques sont opérés ? Comment expliquer que cela se répète à chaque campagne oléicole ? Par ailleurs, il n'y a pas que les rejets d'huileries qui polluent la rivière Bousselem. On y trouve aussi des déchets ménagers et manufacturiers, des produits chimiques, etc. Cette catastrophe met en danger la faune et la flore de la rivière Bousselem. Et ainsi, on assiste à la mort programmée de cet important cour d'eau tant pour les hommes que pour les animaux qui vivent aux alentours. Cela met en danger aussi l'élevage en général (abeilles, ovins, caprins, bovins et autres animaux domestiques et sauvages). Il ne faut pas oublier que beaucoup de villages de la commune Draa Kébila sont actuellement alimentés en eau potable à partir de puits forés tout près de Oued Bousselem. Est-ce que les services concernés ont procédé à la vérification de la qualité de l'eau de ces deux puits après cette pollution ? Il est à faire remarquer aussi, qu'il n'y a pas si longtemps, cette rivière était la source de vie des riverains ; ils s'alimentaient en eau potable tant pour leurs besoins personnels que pour leur bétail et pour irriguer les jardins et vergers qui la bordaient. Aujourd'hui, plus rien de tout ça. Enfin, il est tant que des mesures strictes soient mises en œuvre pour protéger Oued Bousselem et ses riverains des effets néfastes de la pollution à outrance qu'il subit tout au long de l'année. L'amélioration des conditions des citoyens riverains passe aussi par la préservation durable de l'environnement. Il est tant que citoyens, associations et administration se préoccupent davantage de l'environnement avant qu'il ne soit trop tard. Il est également utile d'instaurer un observatoire permanent de surveillance de pollution afin de prévenir ces catastrophes générées par les actes de l'homme.